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À La Une - Loisirs

Le cricket s’installe à Beyrouth

Pays arabe et francophone, le Liban s’essaye au cricket ! Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce sport éminemment anglo-saxon, devenu phare depuis l’ancien Empire britannique, se développe de plus en plus à Beyrouth.

Chaque dimanche après-midi, des matchs de cricket sont organisés sur le parking de l’USJ à Monnot. Avis aux amateurs !

Pratiqué depuis une quinzaine d’années au Liban par des Sri Lankais, des Pakistanais et quelques Bangladais, majoritairement, le cricket avait été importé chez ces peuples par les Britanniques lors de la colonisation des « Indes orientales ».
Ces férus de cricket jouent chaque dimanche, de 11 heures à 16 heures environ, sur le parking de l’USJ, à Monnot. Un moyen de s’aérer l’esprit et de retrouver le sourire le temps d’un après-midi. Venus au Liban pour y trouver du travail dans des conditions souvent critiquables (et pourtant meilleures que dans leurs pays d’origine), ces employés n’ont que ce jour de la semaine pour avoir un peu de temps libre dans leur quotidien de dur labeur.
Entre quelques runs (points marqués), des balles lancées aussitôt frappées par des batteurs déterminés à faire gagner leur équipe, et des éclats de rire, Indika, assis au bord du terrain, en donne l’illustration : « Au Sri Lanka, on adore le cricket : c’est notre sport numéro 1 ! Depuis quinze ans environ, nous sommes là chaque dimanche pour profiter de la vie. »
S’ils portent pratiquement tous un tee-shirt où l’on peut lire Sri Lanka Club, ici, ils n’appartiennent à aucun club. « Pour nous, c’est un vrai moment de plaisir, on s’amuse beaucoup tout en pratiquant un sport qui nous défoule », confie-t-il avant d’aller remplacer un lanceur de son équipe, le guichet ayant été cassé.

« Une rencontre entre différentes cultures »
William Dobson, un Anglais arrivé à Beyrouth en novembre dernier et adepte du cricket, a voulu trouver un sport « qui favorise l’échange et permet de se sociabiliser », explique-t-il. « Un jour, je rentre chez moi de Monnot à Tabaris et je décide de couper à travers le parking de l’USJ : j’ai été très surpris de voir deux équipes formées chacune de onze personnes, souligne-t-il. J’ai eu l’impression de voir une partie très sérieuse de cricket... Et je ne m’étais pas trompé ! » Il a alors décidé de fonder le St. George’s Cricket Club de Beyrouth il y a quelques mois, à Monnot. Après quelques matchs joués sur une ancienne base de l’armée syrienne à Sin el-Fil, William Dobson et ses acolytes ont migré, eux aussi, sur le parking de l’USJ de Monnot. L’occasion de jouer au cricket, tous ensemble, sur le même terrain.
Si, au départ, il s’agissait principalement de joueurs anglais et occasionnellement australiens, le bouche-à-oreille a attiré de plus en plus de Libanais. « Alors que certains ont appris les règles en Australie ou en Angleterre, la majorité ne connaît pas vraiment le règlement. Mais le plus important, c’est qu’ils sont très enthousiastes, ajoute-t-il. Et ce sport permet d’avoir un esprit ouvert car c’est aussi une rencontre entre différentes cultures. »
Les objectifs pour William ?


Montrer que le cricket se pratique au Liban, rassembler plusieurs cultures autour d’un sport et obtenir un soutien pour le club et le cricket en général. « Si l’on peut devenir de plus en plus compétitifs, ce serait une consécration : cela nous permettrait d’être de vrais concurrents face aux équipes sri lankaises et pakistanaises qui ont un très bon niveau », ajoute-t-il, tout sourire.
Une démarche qui a déjà séduit quelques entreprises et blogs, devenus leurs sponsors lors de tournois. « On a déjà organisé deux tournois et on espère continuer sur cette lancée, précise-t-il. On aimerait que cela devienne de vrais événements sportifs. Il y a une très bonne ambiance lors de ces tournois dominicaux. Les spectateurs, de plus en plus nombreux, peuvent aussi se rafraîchir et se rassasier grâce à nos sponsors. »

 

Pratiqué depuis une quinzaine d’années au Liban par des Sri Lankais, des Pakistanais et quelques Bangladais, majoritairement, le cricket avait été importé chez ces peuples par les Britanniques lors de la colonisation des « Indes orientales ».Ces férus de cricket jouent chaque dimanche, de 11 heures à 16 heures environ, sur le parking de l’USJ, à Monnot. Un moyen de s’aérer...

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