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Moyen Orient et Monde - Présidentielle iranienne

Les réformateurs soutiennent le modéré Rohani

Les chances du modéré Hassan Rohani à l’élection présidentielle en Iran se sont renforcées hier face aux conservateurs, grâce au soutien que lui a apporté le camp réformateur après le retrait de son unique candidat. Ces derniers jours, les appels s’étaient multipliés parmi les dirigeants et militants réformateurs, notamment lors des réunions publiques, pour que Mohammad Reza Aref se retire au profit de M. Rohani, également soutenu par l’ex-président Akbar Hachemi Rafsandjani.


« Dans une lettre, (l’ancien président réformateur) Mohammad Khatami, le chef du mouvement réformateur, a affirmé que mon maintien dans la course à la présidentielle n’était pas dans l’intérêt (du mouvement). J’ai donc décidé de me retirer de la course », a écrit M. Aref dans un communiqué publié hier sur son site Internet (draref.ir). Quelques heures plus tard, M. Khatami a appelé les Iraniens à voter pour M. Rohani. « Je demande à tout le monde, en particulier les réformateurs, et (...) à tous ceux qui veulent la grandeur de notre nation de participer à l’élection » et de voter « pour M. Rohani », a-t-il indiqué. « En raison du devoir que j’ai vis-à-vis de mon pays et de l’avenir du peuple, je voterai pour mon cher frère Rohani », a écrit M. Khatami dans son message. Il a été suivi peu après par M. Rafsandjani. « Je voterai pour le Dr Rohani, qui est entré dans la course après m’avoir consulté », a dit ce dernier.

 

(Lire aussi : La présidentielle en huit questions)


Le retrait de M. Aref est le deuxième en deux jours, après celui du conservateur Gholam-Ali Hadad-Adel qui s’est désisté lundi pour « favoriser l’élection d’un conservateur ». Dans un communiqué officiel, le conseil consultatif (regroupant modérés et réformateurs) auprès de M. Khatami a annoncé que « désormais Hassan Rohani est le candidat du camp réformateur ». « Je suivrai la même voie que celle de Khatami et Rafsandjani », a déclaré M. Rohani lundi lors d’un rassemblement au Kurdistan. « Je n’approuve pas la politique étrangère actuelle du pays. Nous chercherons à avoir une bonne entente (avec les pays étrangers) pour réduire pas à pas les sanctions et les supprimer totalement », a-t-il ajouté.


M. Rohani, un religieux âgé de 64 ans, devrait désormais avoir pour principaux adversaires Saïd Jalili, Ali Akbar Velayati et Mohammad Bagher Ghalibaf. Les deux autres candidats, le conservateur Mohsan Rezaïe et le modéré Mohammad Gharazi, apparaissent également distancés dans la course. M. Rohani prône une politique de souplesse dans les négociations avec les puissances du groupe 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) pour régler la crise du nucléaire iranien. Sous la présidence de M. Khatami, M. Rohani était le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale. À ce titre, il était responsable des négociations nucléaires entre l’Iran et les trois pays européens (France, Grande-Bretagne et Allemagne) pour régler la crise nucléaire entre 2003 et 2005.
Hier matin, une partie de la presse modérée et réformatrice saluait l’unité scellée dans leur camp. Dès lundi, des voix s’étaient élevées dans le camp conservateur pour appeler à l’unité en prévision de la décision de M. Aref.
(Source : AFP)

 

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commentaires (1)

Mr. Rahani n'est pas moins conservateur que les autres! Tant qu'ils auront Fakih personne n'y pourra rien! S'il est sincèrement réformateur, il sera démit alors ou jeté dans les poubelles de l'histoire comme tous les autres, soit il joue la comédie pour gagner du temps.

Pierre Hadjigeorgiou

16 h 13, le 12 juin 2013

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Commentaires (1)

  • Mr. Rahani n'est pas moins conservateur que les autres! Tant qu'ils auront Fakih personne n'y pourra rien! S'il est sincèrement réformateur, il sera démit alors ou jeté dans les poubelles de l'histoire comme tous les autres, soit il joue la comédie pour gagner du temps.

    Pierre Hadjigeorgiou

    16 h 13, le 12 juin 2013

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