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Lettres suspectes : après le maire de New York, la Maison Blanche

La police américaine a annoncé jeudi avoir intercepté une lettre destinée à la Maison Blanche et "semblable" à celles contenant de possibles traces de ricine --une substance mortelle-- qui ont été récemment envoyées au maire de New York et à un lobby anti-armes.

"Le Secret Service peut confirmer que le service d'inspection du courrier de la Maison Blanche a intercepté une lettre adressée à la Maison Blanche et semblable aux lettres précédemment envoyées au maire (Michael) Bloomberg à New York", a déclaré le porte-parole de cette police d'élite, chargée de la protection du président Barack Obama.

"Cette lettre a été remise au service antiterroriste du FBI aux fins d'analyse et d'enquête", a ajouté ce porte-parole, Edwin Donovan, dans un court communiqué envoyé à l'AFP.


Mercredi, la police new-yorkaise avait révélé que des plis suspects avaient été ouverts vendredi à New York et dimanche à Washington par le lobby "Mayors Against Illegal Guns", soutenu par M. Bloomberg.

Celles-ci contenaient des "menaces anonymes" et les "premiers tests ont indiqué la présence de ricine", avait expliqué le porte-parole de la police, ajoutant que l'auteur y "menaçait le maire (Michael) Bloomberg, avec des références au débat sur la réglementation des armes" à feu aux Etats-Unis.


Les membres de l'unité d'urgence de la police new-yorkaise qui ont manipulé ces lettres dans un bureau de Manhattan présentaient samedi "des symptômes mineurs d'exposition à la ricine" qui ont depuis été traités, selon M. Browne.


A la tête d'une fortune estimée à 27 milliards de dollars, le maire de New York a largement pris position dans le débat explosif sur la réglementation des armes à feu aux Etats-Unis, annonçant notamment le lancement d'une campagne publicitaire de 12 millions de dollars à l'échelle nationale pour contrer l'influence du puissant lobby des armes NRA.


L'espoir d'encadrer plus strictement la circulation des armes à feu, après le massacre de 20 écoliers et six membres de l'encadrement de leur établissement primaire de Newtown (Connecticut, nord-est) en décembre, a été douché en avril lorsque le Congrès a rejeté une proposition de loi sur le renforcement de la vérification des antécédents d'acheteurs.

Ce texte constituait déjà une version édulcorée des propositions soutenues par M. Obama, qui s'était beaucoup investi dans ce dossier, mais en vain.


Des lettres empoisonnées, contenant de la ricine, le poison le plus violent du règne végétal, avaient été envoyées en avril au président Barack Obama et à un sénateur américain. Elles avaient été découvertes avant de parvenir à leurs destinataires, mais la révélation de ces envois, peu après le double attentat du marathon de Boston, avait provoqué un vif émoi aux Etats-Unis.

Un suspect vivant dans le Mississippi (sud) a été interpellé.


Par mesure de sécurité, le centre de tri postal de la Maison Blanche est situé en dehors de l'enceinte du complexe présidentiel.

La police américaine a annoncé jeudi avoir intercepté une lettre destinée à la Maison Blanche et "semblable" à celles contenant de possibles traces de ricine --une substance mortelle-- qui ont été récemment envoyées au maire de New York et à un lobby anti-armes.
"Le Secret Service peut confirmer que le service d'inspection du courrier de la Maison Blanche a intercepté une lettre...