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Les Kurdes de Syrie veulent participer à "Genève 2"

Les Kurdes de Syrie veulent participer à la conférence internationale de paix dite "Genève 2", que ce soit dans les rangs de la Coalition nationale de l'opposition syrienne ou en dehors, ont affirmé dimanche à l'AFP des représentants de la principale plateforme politique kurde syrienne.

"Nous voulons aller à Genève, nous l'avons dit aux Américains, aux Français, aux Britanniques, aux Allemands", a déclaré Bahzad Ibrahim, venu à Istanbul assister au nom du Conseil suprême kurde à une réunion de la Coalition, qui regroupe les principaux acteurs de l'opposition syrienne.

"Nous voulons y aller, soit comme membres de la Coalition soit en tant que Conseil suprême kurde", a indiqué Sherwan Ibrahim, membre de la même organisation.

La Coalition nationale de l'opposition syrienne est réunie depuis jeudi à Istanbul pour débattre de sa participation à des négociations avec le régime du président Bachar al-Assad pour mettre fin au conflit qui ensanglante la Syrie depuis plus de deux ans.

Les Etats-Unis et la Russie sont à l'origine de cette initiative, pour laquelle Moscou a annoncé jeudi que Damas avait donné son accord de principe.

Mais les débats entre membres de l'opposition piétinent à Istanbul, certains opposants imputant cet échec à une guerre d'influence entre puissances régionales qui tentent de faire entrer leurs alliés syriens respectifs dans la Coalition avant tout débat sur une participation à Genève 2.

Dimanche, les membres de la Coalition ont repris leurs débats pendant une heure et demie, sans parvenir à s'entendre et à procéder à un vote sur l'entrée de nouveaux membres, a indiqué une porte-parole de la Coalition.

Depuis le début de la révolte syrienne, les Kurdes (10% de la population), présents dans le Nord, ont tenté de garder leurs régions à l'abri des violences. A l'été 2012, l'armée régulière s'en est retirée sans combats.

Si les kurdes sont hostiles au pouvoir qui les a réprimés pendant des décennies, ils ont essayé aussi d'empêcher les rebelles de pénétrer dans leurs régions pour éviter des représailles des troupes régulières, suscitant des soupçons de collusion avec le régime.

Le Conseil suprême kurde, né en juillet 2012 d'un rapprochement entre le Parti de l'union démocratique (PYD), proche des rebelles kurdes de Turquie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), et le Conseil national kurde (KNC), refuse d'intégrer la Coalition tant que celle-ci n'aura pas reconnu dans ses statuts l'existence et les droits de la minorité kurde de Syrie.

Cette demande avait peu de chance d'être entendue lors de la réunion d'Istanbul, selon Bahzad Ibrahim, qui représente aussi le KNC.

"Des considérations de politique internationale et régionale décident de l'ordre du jour et nous excluent de cet ordre du jour", a-t-il estimé.

Interrogé sur les responsables de ce blocage, Sherwan Ibrahim, qui représente également le PYD, a désigné "la Turquie et certains membres de la Coalition qui ont une vision arabe, qui ne se sont pas libérés de la pensée" officielle nationaliste arabe du régime syrien.

Le membre de la Coalition Abdel Basset Sayda a pour sa part indiqué à l'AFP que celle-ci ne serait pas hostile à la participation d'une délégation kurde aux éventuelles négociations de Genève 2.

"Nous ne serions pas contre la présence d'une délégation kurde représentant le Conseil suprême kurde aux pourparlers, dès lors que la Coalition est définie comme représentant et assurant la coordination de l'opposition à ces négociations", a déclaré M. Sayda.
Les Kurdes de Syrie veulent participer à la conférence internationale de paix dite "Genève 2", que ce soit dans les rangs de la Coalition nationale de l'opposition syrienne ou en dehors, ont affirmé dimanche à l'AFP des représentants de la principale plateforme politique kurde syrienne."Nous voulons aller à Genève, nous l'avons dit aux Américains, aux Français, aux Britanniques, aux...