Dans une conférence de presse qu’il a tenue hier en sa résidence à Bayyada, M. Bassil a appelé à recourir au vote au Parlement pour trancher entre la proposition de loi du Rassemblement orthodoxe et celle du 14 Mars et du PSP qui prévoit un mode de scrutin mixte qu’il conteste. « Il n’est pas permis que les chrétiens éprouvent de nouveau de la frustration », a-t-il martelé, en indiquant que le CPL « a pris soin d’accorder sans problème aux Forces libanaises un bloc parlementaire grâce à la loi dite orthodoxe ». « La gentillesse ne permettra pas de récupérer ce que nous avions perdu à cause de l’accord de Taëf en 1990. Nous devons batailler pour obtenir ce que nous voulons. Nous ne renoncerons pas à la parité et nous devons œuvrer pour convaincre tout le monde que nous avons droit, sur base de la Constitution, à 64 députés afin que les chrétiens redeviennent des partenaires à part entière dans ce pays, surtout que le Liban est fondé sur la parité. Or celle-ci est assurée par la loi orthodoxe », a insisté M. Bassil, en relevant que de nombreuses formules assurent cette parité, comme la circonscription individuelle ou la proportionnelle « qui avait fait l’objet d’une entente à Bkerké ». « Mais le CPL préfère le meilleur au bien. La proportionnelle est bien, mais la proposition du Rassemblement orthodoxe est meilleure », a-t-il poursuivi, avant d’inviter les Forces libanaises à un « débat scientifique autour de la loi électorale pour présenter ce que la formule mixte (système majoritaire et système proportionnel) offre. Pourquoi devons-nous tenir compte des revendications de Joumblatt au Chouf et à Aley et de celles de Siniora à Saïda et pas de celles des chrétiens à Beyrouth et au Liban-Nord. La loi mixte est un nouvel accord tripartite dont l’objectif est de faire sauter la majorité populaire au profit d’une fausse majorité parlementaire », a-t-il asséné.
« Une nouvelle guerre de la montagne »
Il a vivement critiqué cette formule, en estimant que le découpage qu’elle prévoit au Mont-Liban, « en fonction de l’entente de l’alliance tripartite, les FL, le Courant du futur et le PSP, est une gifle magistrale administrée aux chrétiens et une nouvelle guerre de la montagne ». «La loi des années soixante est aussi une gifle pour Bkerké et pour le CPL », a observé le ministre qui a jugé nécessaire « de tenir compte des chrétiens comme des druzes». «Qui garantit la présence politique chrétienne ? La formule du Rassemblement orthodoxe ou celle de la proposition mixte ? Qui garantit la présence physique chrétienne? Le Hezbollah ou Jabhat el-Nosra ?» s’est-il interrogé en accusant cheikh Ahmad el-Assir d’avoir transposé la guerre à Tripoli.
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Non-sens patent....
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
15 h 43, le 25 mai 2013