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Liban

L’ONU invite les parties libanaises à ne pas s’impliquer en Syrie...

Avec la guerre en Syrie et son cortège de près de 500 000 réfugiés inscrits au Liban, le pays du Cèdre se trouve « de plus en plus sous pression et les tensions sont croissantes sur son économie, sur la dynamique politique et sur la sécurité. L’urgence humanitaire et ses implications à long terme nécessitent une attention particulière et un soutien international », a averti hier Robert H. Serry, coordonnateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient. Il s’exprimait lors de la réunion mensuelle du Conseil de sécurité consacrée à la situation au Moyen-Orient. Cette réunion a été suivie de consultations à huis clos.
Évoquant la situation catastrophique des réfugiés de Syrie et son impact sur les pays d’accueil notamment le Liban, le responsable onusien a laissé entendre que le secrétaire général de l’ONU reste « profondément alarmé » par l’escalade de la violence en Syrie et par le nombre croissant de réfugiés, à savoir plus de 1,5 million de déplacés enregistrés, dans les pays limitrophes. « Nous insistons sur l’importance de garder les frontières ouvertes aux réfugiés fuyant la violence, conformément aux obligations internationales humanitaires », a-t-il souligné. Il en va de même pour les réfugiés palestiniens de Syrie, qui « sont parmi les plus vulnérables, et sous un immense stress ». Certains ont fui vers les pays voisins, dont 54 000 au Liban. « Il est de la responsabilité des parties au conflit d’assurer la protection de la population civile », a-t-il insisté.
Avec la tragédie croissante et le risque de chaos, les priorités des Nations unies sont claires. « Nous continuerons à veiller à ce que les millions de Syriens dans le besoin reçoivent l’aide nécessaire pour sauver leur vie », a assuré M. Serry, tout en exhortant « les pays donateurs à faire encore plus », et en les invitant à « réfléchir à des moyens plus efficaces et plus pratiques pour fournir l’assistance humanitaire ». Toutefois, l’aide humanitaire n’est pas une solution à long terme, a-t-il noté. C’est pourquoi Ban Ki-moon « a salué » l’initiative des États-Unis et de la Russie pour amener les parties syriennes à la table des négociations et pour trouver une solution politique. « Les semaines à venir sont cruciales. Nous exhortons tout le monde à coopérer », a-t-il dit.
Soulevant la question des armes chimiques en Syrie, M. Serry a indiqué que « le secrétaire général demeure également gravement préoccupé par les allégations de l’utilisation d’armes chimiques ». La mission d’enquête qu’il a établie fait de son mieux pour recueillir et analyser les informations disponibles, a-t-affirmé. « Face aux rapports, de plus en plus nombreux, faisant état de l’utilisation d’armes chimiques, nous exhortons une fois de plus le gouvernement syrien à permettre à l’enquête de procéder sans plus tarder », a-t-il souligné.

Le Liban sous pression
Décrivant la situation qui prévaut au Liban, Robert Serry a rappelé les incidents répétés de bombardements de la Syrie en territoire libanais qui ont fait des victimes, ainsi que les tirs de roquettes à partir de la Syrie dans la ville de Hermel, incitant le président Sleiman à appeler à nouveau les parties en Syrie à respecter la souveraineté du Liban et à éviter les actes militaires contre les zones frontalières libanaises. Le responsable onusien a fait aussi état de nouvelle incursion des forces syriennes en territoire libanais à Ras-Baalbeck. Il a aussi rappelé qu’après les combats de Qousseir, les violences ont éclaté le 19 mai entre sunnites et alaouites à Tripoli s’étendant à d’autres quartiers de la ville, faisant des morts et des blessés. Après quoi « l’armée libanaise a été déployée pour contenir les combats ».
Le coordonnateur de l’ONU a mis l’accent sur « l’implication de combattants libanais en Syrie », notamment du Hezbollah, dans la ville de Qousseir, tout en rappelant la demande du président Sleiman à tous les Libanais de se conformer à la politique de distanciation et à la déclaration de Baabda. Il a réitéré « l’appui ferme » de Ban Ki-moon au leadership du président Sleiman et son appel « à tous les Libanais à agir de manière responsable et à s’abstenir de toute implication dans le conflit en Syrie ».
« Compte tenu de l’ampleur des défis auxquels fait face le Liban, il est essentiel qu’un nouveau gouvernement soit formé sans tarder », a estimé Robert Serry. Il a souligné que les Nations unies « encouragent toutes les parties à continuer de s’engager positivement avec le Premier ministre désigné Tammam Salam afin de parvenir rapidement à un accord, ce qui est essentiel pour garantir des élections prévues le mois prochain. C’est le moment de redoubler d’efforts pour s’entendre sur un moyen d’avancer et d’éviter un vide constitutionnel », a-t-il estimé.
Concernant la situation dans la zone d’opérations de la Finul le long de la ligne bleue, Robert Serry a affirmé qu’elle est « restée calme ». Toutefois, les frappes aériennes autour de Damas, les 3 et 5 mai, et les violations israéliennes de l’espace aérien libanais ont nettement augmenté la tension. Le 5 mai, le Liban a déposé une plainte au Conseil contre les incursions intensifiées par l’armée de l’air israélienne. Le coordonnateur de l’ONU a aussi indiqué que le Hezbollah, qui avait nié toute responsabilité du drone abattu le 25 avril par l’armée de l’air israélienne sur les eaux israéliennes, a annoncé qu’il était prêt à recevoir de nouvelles armes de la Syrie. Il a également offert son soutien pour l’ouverture d’un nouveau front au Golan syrien occupé par Israël depuis 1967.
Robert Serry a assuré le Conseil que le secrétaire général reste « activement engagé » avec les dirigeants régionaux et internationaux pour appeler toutes les parties à faire preuve de retenue et à éviter l’escalade, dans le respect de la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de tous les pays de la région et le respect de toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Les événements enregistrés témoignent de la montée des risques pour la stabilité régionale. Il est impératif pour tout le monde de s’atteler à travailler collectivement pour éviter ces risques, préserver la stabilité et contribuer à jeter les bases pacifiques pour un avenir meilleur au Moyen-Orient, auquel tant de ses peuples aspirent.
Avec la guerre en Syrie et son cortège de près de 500 000 réfugiés inscrits au Liban, le pays du Cèdre se trouve « de plus en plus sous pression et les tensions sont croissantes sur son économie, sur la dynamique politique et sur la sécurité. L’urgence humanitaire et ses implications à long terme nécessitent une attention particulière et un soutien international », a averti hier...

commentaires (3)

KHALAS 7ALAFNA ! NOUS NE NOUS IMPLIQUERONS GUÈRE ! KIRMÉLKON !... khallina nbi3on kalam... ma fi gimrok...

SAKR LOUBNAN

20 h 43, le 23 mai 2013

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Commentaires (3)

  • KHALAS 7ALAFNA ! NOUS NE NOUS IMPLIQUERONS GUÈRE ! KIRMÉLKON !... khallina nbi3on kalam... ma fi gimrok...

    SAKR LOUBNAN

    20 h 43, le 23 mai 2013

  • Il sait de quoi il parle, lui. Le mercenariat ne passera pas.

    Jaber Kamel

    13 h 26, le 23 mai 2013

  • On dirait Mère Teresa, cet employé onusien !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    03 h 28, le 23 mai 2013

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