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À La Une - Iran

Rejet possible de la candidature de Rafsandjani à la présidentielle iranienne

Le Conseil des gardiens invoque l'âge de l'ex-président.

La candidature de l'ancien président Ali Akbar Hachemi Rafsandjani sera-t-elle retenue par le Conseil des gardiens. Archives AFP

Le Conseil des gardiens, chargé de sélectionner les candidats à l'élection présidentielle du 14 juin en Iran, a laissé entendre lundi qu'il pourrait refuser la candidature de l'ex-président Akbar Hashemi Rafsandjani en arguant de son âge.

 

"Si une personne briguant un poste important ne peut être performant que quelques heures par jour, cette personne ne peut évidemment pas être confirmée", a déclaré le porte-parole du Conseil, Abbas Ali Kadkhodai, cité par l'agence de presse Isna.

 

Figure historique de la politique iranienne, l'ex-président Akbar Hachémi Rafsandjani, qui s'est présenté le 11 mai dernier dernier à la présidentielle de juin, vivait depuis quelques années en retrait après ses critiques sur la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad en 2009.

Ce conservateur pragmatique, âgé de 78 ans, célèbre pour sa barbe éparse et son calme, se présente pour la deuxième fois depuis qu'il a été président de 1989 à 1997. Il avait été battu en 2005 par M. Ahmadinejad.

L'annonce de sa candidature a été accueillie favorablement par les grands journaux réformateurs du pays. Etemad, Arman, Shargh, Aftab et Bahar ont présenté l'ancien président de la République comme le "sauveur", estimant que "le retour de Hachémi" marque "un début extraordinaire" de la course à la présidentielle.

 

L'an dernier, le parlement iranien a proposé de fixer une limite d'âge pour les candidats, une suggestion rejetée par le Conseil, qui est composé de membres du clergé chiite et de juristes.

 

Le député Ali Motahari, l'un des proches de Rafsandjani, a estimé qu'en rejetant la candidature de l'ancien président, le Conseil remettrait en cause les principes mêmes de la République islamique "car Hashemi (Rafsanjani) a joué le rôle principal dans la révolution." Il a tourné en dérision l'allusion du Conseil à une quelconque incapacité physique de Rafsandjani. "Comment savent-ils si Hashemi peut ou non diriger le pays ?", a-t-il dit.

 

Une centaine de parlementaires conservateurs partisans du guide suprême de la révolution, l'ayatollah Ali Khamenei, ont lancé mercredi une pétition visant à interdire les candidatures de Rafsandjaniet d'Esfandiar Rahim Mashaie, protégé du président sortant Mahmoud Ahmadinejad.

 

Akbar Hashemi Rafsandjania suscité la colère des partisans de la ligne dure chez les religieux en critiquant la répression qui s'est abattue sur les opposants après la réélection d'Ahmadinejad dans des conditions controversées en 2009.

Les conservateurs fidèles à l'ayatollah Khamenei accusent Esfandiar Rahim Mashaie d'animer un "courant déviant" soupçonné de vouloir empiéter sur les pouvoirs du clergé chiite.

 

Ali Motahari a souligné que l'ayatollah Khamenei avait la possibilité d'obliger le Conseil des gardiens à revenir sur ses choix, comme il l'a fait lors du scrutin de 2005 en obtenant la requalification de deux candidats réformistes.

Saeed Jalili, un "dur" proche de Khameneï chargé depuis 2007 des négociations sur le nucléaire, apparait actuellement comme le favori pour être le candidat "officiel".

Le Conseil des gardiens doit annoncer la liste des candidats vers le 23 mai.

 

 

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