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À La Une - egypte

Moubarak certain qu'il sera jugé "justement" par l'histoire

"Il ne faut pas juger Morsi maintenant", affirme l'ex-président égyptien dans une interview présentée comme la première depuis sa démission en février 2011.

Des partisans de Hosni Moubarak qui a comparu le samedi 12 mai une nouvelle fois devant la justice sont venus le soutenir en manifestant à l'extérieur du tribunal. AFP PHOTO/GIANLUIGI GUERCIA

L'ex-président égyptien Hosni Moubarak, poursuivi pour la mort de manifestants, s'est dit certain qu'il serait jugé "justement" par les générations futures, dans une interview au quotidien indépendant al-Watan présentée comme la première depuis sa démission en février 2011.

 

L'avocat de M. Moubarak a toutefois catégoriquement démenti que l'entretien ait eu lieu.
"L'interview est montée de toutes pièces, a dit Me Farid al-Deeb à l'AFP par téléphone. Ces propos, c'est moi qui les ai tenus dans des déclarations à la télévision, que j'ai attribuées au président", a-t-il expliqué.


Selon al-Watan, généralement très critique des islamistes au pouvoir, l'un de ses journalistes a réussi à parler à M. Moubarak samedi en marge de l'audience de son procès.
"J'ai dit par le passé que l'histoire serait témoin et jugerait, et je suis toujours certain que les prochaines générations me jugeront justement", a déclaré l'ex-chef d’État, âgé de 85 ans, selon le journal.


Interrogé sur M. Morsi, M. Moubarak a répondu: "Je ne veux pas parler de ce sujet mais en fin de compte, il s'agit d'un nouveau président, qui exerce ses lourdes fonctions pour la première fois et il ne faut pas le juger maintenant". Le président Mohamed Morsi est issu des Frères musulmans, bête noire de son prédécesseur pendant ses presque 30 ans à la tête du pays.


M. Moubarak s'est aussi dit "très, très triste" pour les Égyptiens les plus pauvres, face à la dégradation de la situation économique et sécuritaire.
"J'ai pris soin tout au long de ma présidence des personnes à faibles revenus (...) et je refusais de prendre toute mesure contre eux. C'est le secret de ma tristesse, de voir la situation des personnes à revenus modestes", a-t-il assuré, alors que l'un des slogans phares de la révolte qui l'a renversé était "Pain, liberté, justice sociale".


"J'ai très peur pour le pays du prêt du Fonds monétaire international, parce que ses conditions sont très difficiles et représentent un grand danger pour l'économie égyptienne, et cela aura un impact sur le citoyen pauvre", a-t-il ajouté.
Le FMI et l’Égypte sont engagés depuis plusieurs mois dans de difficiles discussions autour d'un prêt de 4,8 milliards de dollars assorti d'un programme de réformes économiques, dont la conclusion a été retardée par l'instabilité politique dans le pays.


M. Moubarak a été contraint à la démission le 11 février 2011 par un soulèvement populaire. Poursuivi pour complicité dans la mort de centaines de manifestants pendant cette révolte et pour corruption, il a été condamné à la réclusion à perpétuité, mais ce verdict a été annulé en Cassation et un nouveau procès a débuté samedi.

 

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L'ex-président égyptien Hosni Moubarak, poursuivi pour la mort de manifestants, s'est dit certain qu'il serait jugé "justement" par les générations futures, dans une interview au quotidien indépendant al-Watan présentée comme la première depuis sa démission en février 2011.
 
L'avocat de M. Moubarak a toutefois catégoriquement démenti que l'entretien ait eu...

commentaires (2)

L'histoire sera ecrite par les vainqueurs , mr le collabo, et the winners are......... les resistances a ta collaboration infame.Go to jail...

Jaber Kamel

19 h 26, le 12 mai 2013

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Commentaires (2)

  • L'histoire sera ecrite par les vainqueurs , mr le collabo, et the winners are......... les resistances a ta collaboration infame.Go to jail...

    Jaber Kamel

    19 h 26, le 12 mai 2013

  • Histoire ou pas une chose est sûre l’Egypte après et durant le pouvoir de Moubarak se porte toujours socialement très mal . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    16 h 55, le 12 mai 2013

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