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À La Une - Cinéma

En pleine forme, Bollywood fête ses cent ans ! (avec extraits vidéo)

Un anniversaire célébré avec la diffusion sur les écrans de deux films célébrant ses origines modestes et son influence actuelle.

A Mumbai, un employé installe les affaiches des dernières sorties bollywoodiennes.AFP PHOTO/ INDRANIL MUKHERJEE

L'industrie indienne du cinéma fêtait vendredi son centième anniversaire avec la diffusion sur les écrans de deux films célébrant ses origines modestes à l'époque du muet et l'influence d'un Bollywood glamour et en pleine forme dans la société d'aujourd'hui.

 

Conçu par des réalisateurs de renom, "Bombay Talkies" réunit quatre courts métrages inspirés par l'amour que ce vaste pays de 1,2 milliard d'habitants voue au septième art et l'impact des films de nos jours.

"On fête en général les anniversaires et c'est ce que l'on fait aujourd'hui. Le cinéma indien a cent ans et nous lui rendons hommage", a commenté Zoya Akhtar, qui a réalisé le film au côté de Karan Johar, Anurag Kashyap et Dibakar Banerjee.

 

La distribution inclut une brève apparition de la star du cinéma, considérée en Inde comme un demi-dieu: Amitabh Bachchan. Quant à la musique du générique, elle fait appel aux célébrissimes vedettes Aamir Khan, Shah Rukh Khan, Priyanka Chopra et Kareena Kapoor.

Le film sera projeté sur la Croisette au festival de Cannes (11-22 mai), où l'Inde est à l'honneur pour cette 66e édition.

 

 

 

 

"Les quatre courts métrages évoquent la passion pour le cinéma et incluent des éléments comme l'art dramatique, la danse, le divertissement. Tous ces ingrédients représentent une énorme part de nos films et de notre culture", souligne la coproductrice Ashi Dua.

 

Tandis que "Bombay Talkies" explore la vie aujourd'hui, le second film projeté vendredi en Inde, "Celluloid Man", rend hommage au fondateur des Archives cinématographiques nationales, P.K. Nair.

Le documentaire, jusqu'à présent uniquement projeté lors de festivals, retrace le dévouement de M. Nair à la conservation des films datant de l'époque du muet. Grâce à cet homme de 80 ans, neuf films muets sur 1.700 produits en Inde ont été conservés.

 

"Près de 70% des films réalisés avant 1950 sont perdus, y compris certains bijoux comme le premier film parlant", explique P.K. Nair à l'AFP, en référence au film de 1931 "Alam Ara" (La lumière du monde).

La technologie numérique devrait aider à conserver les joyaux du cinéma pour les futures générations, espère-t-il. "Il y a environ 12.000 films en attente d'être numérisés", selon lui.

 

 

 

L'acte de naissance de Bollywood est daté du 3 mai 1913, avec la sortie du premier film muet indien. Le cinéma, alors, est muet. Son père, Dhundiraj Govind Phalke, adapte "Le Mahabharata", une épopée sanscrite de la mythologie hindoue.

Son film, "Raja Harishchandra", connaît un grand succès même si les personnages féminins sont joués par des hommes --le cinéma était une profession quasi interdite aux femmes.

Il marque surtout les débuts de l'une des industries cinématographiques les plus dynamiques au monde, qui a produit l'an dernier pas moins de 1.500 films dans les différentes langues parlées en Inde, même si l'hindi mène la danse.

 

Cent ans plus tard, Bollywood (contraction de Bombay et Hollywood) ne s'est jamais aussi bien porté : l'industrie du film devrait peser 3,6 milliards de dollars d'ici cinq ans (2,75 milliards d'euros), contre 2 milliards aujourd'hui, selon le cabinet KPMG.

 

 

Pour le plaisir, quelques extraits.

 

Dans le genre historique, Lagaan (2001, dirigé par Ashutosh Gowariker) qui décrit la lutte, à travers un match de cricket, de pauvres villageois indiens pour échapper à l'impôt injuste qu'exigent les colons britanniques.

 

 

 

 

Bollywood, se sont aussi des scènes romantiques à souhait, dont Times of India avait établi, en février dernier, le top ten.

 

À Bollywood, la règle du jeu a toujours imposé le non-sexe. On ne s’embrasse pas dans les films indiens. Les numéros musicaux sont donc un substitut au contact sexuel et la danse est assez érotique, puisque la caméra s’attarde sur les zones érogènes des actrices, notamment leur nombril. Autre particularité : les personnages sont souvent en tenues vestimentaires mouillées, ce qui les rend encore plus attirants. Actuellement, si certains films opèrent un revirement "moderne", d’autres sont demeurés respectueux de la tradition.

 

Ci-dessous, l'une des grandes scènes romantiques du cinéma indien, entre Shahrukh Khan and Kajol dans Kuch Kuch Hota Hai (1998, dirigé par Karan Johar). Tout y est, la passion, la retenue, la musique, la pluie...

 

 

 

 

Bollywood ce sont aussi des acteurs au statut de demi-dieu. Dans Mohabbatein (2000, dirigé par Aditya Chopra), un film bien inspiré du "Cercle des Poètes Disparus", trois icônes sont à l'écran : Shah Rukh Khan, Amitabh Bachchan et son bouc blanc, ainsi que la belle Aishwarya.

 

 

 

 

Bollywood ne serait rien sans ses scènes de danse extraordinaires, comme ici dans Devdas (2002, réalisé par Sanjay Leela Bhansali), une des multiples adaptations du roman éponyme de Sarat Chandra Chatterjee (1917).

 

 

 

 

Si Bollywood est surtout connu pour son côté ultra kitsch, certains films ont été salués dans les plus grands festivals, à l'instar de Salaam Bombay !, de Mira Nair, Caméra d’or au Festival de Cannes en 1988.

 

 

 

 

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