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Bagdad dénonce la profanation d'une tombe vénérée par les chiites en Syrie

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a dénoncé jeudi un "acte criminel" après des informations diffusées sur internet selon lesquelles la tombe d'un compagnon d'Ali, gendre du prophète Mahomet vénéré par les chiites, aurait été profanée près de Damas.

M. Maliki, lui-même de confession chiite, a dénoncé un "acte criminel ayant visé le sanctuaire du compagnon Hajar ben Oudaï" qui constitue une attaque contre "l'unité des musulmans", selon des propos rapportés par la télévision publique Al-Iraqiya.

Al-Iraqyia a aussi cité le vice-président Khoudeir al-Khouzaï, également chiite, qui a estimé que "les terroristes en Syrie ont montré leur véritable visage de haine à l'égard des compagnons du Prophète en s'en prenant à la pierre tombale de Hajar ben Oudaï".

Il reprenait ainsi la terminologie du régime syrien, qui désigne sous le nom de "terroristes" les rebelles, très majoritairement sunnites, qui combattent le président Bachar al-Assad, membre de la minorité alaouite, issue du chiisme.

Plusieurs sites internet, dont Facebook, ont affirmé que la tombe de ce compagnon du Prophète et partisan de son neveu Ali, premier imam du chiisme, avait été profanée et que ses restes avaient été emmenés vers une destination inconnue.

La page Facebook "Comité de coordination d'Adra - Révolution syrienne dans la région de Damas" a ainsi publié deux photos de la tombe ravagée, accompagnées de la légende suivante: "Voilà la tombe de Hajar ben Oudaï al-Kindi: un lieu de pèlerinage chiite à Adra. Les héros de l'Armée libre (ASL, rebelles hostiles au régime syrien) ont détruit la pierre tombale et emmené (les restes) vers une sépulture inconnue après que la tombe est devenue un lieu saint".

De son côté, cheikh Sami al-Massoudi, vice-président des Waqf (biens religieux) chiites en Irak a dénoncé cette profanation, appelant "l'ONU à intervenir pour protéger les lieux saints en Syrie" dans une déclaration à l'AFP.

Le ministère syrien des Waqf a lui dénoncé une "attaque terroriste" qui constitue "une agression contre tous les musulmans".

Au Liban, le mouvement chiite Hezbollah a condamné cet acte qui exprime selon lui une "mentalité terroriste criminelle qui n'attache aucune importance aux lieux sacrés islamiques ou chrétiens".

La divergence entre les deux courants de l'islam trouve son origine dans la succession de Mahomet: les chiites estiment que son cousin et gendre Ali a été désigné par le prophète pour lui succéder, tandis que, pour les sunnites, la succession revenait au calife désigné par les proches compagnons de Mahomet.

La Syrie est en proie depuis mars 2011 à une révolte populaire devenue guerre civile qui oppose l'armée du régime de Bachar al-Assad, à des groupes armés rebelles, en grande majorité sunnites.
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a dénoncé jeudi un "acte criminel" après des informations diffusées sur internet selon lesquelles la tombe d'un compagnon d'Ali, gendre du prophète Mahomet vénéré par les chiites, aurait été profanée près de Damas.M. Maliki, lui-même de confession chiite, a dénoncé un "acte criminel ayant visé le sanctuaire du compagnon Hajar ben Oudaï"...