Irak: funérailles officielles pour cinq soldats tués par des rebelles

Cinq soldats irakiens tués samedi par des rebelles près du site d'un rassemblement anti-gouvernemental dans la province d'Al-Anbar (ouest) ont été enterrés dimanche lors de funérailles officielles.

Organisées par le ministère de la Défense, les funérailles se sont déroulées en présence du Premier ministre Nouri al-Maliki, le ministre de Défense par intérim Saadoun al-Douleïmi et des officiers supérieurs ainsi que les familles des soldats.

Les cinq soldats avaient été tués samedi dans la ville de Ramadi, chef-lieu d'Al-Anbar, alors qu'ils circulaient à bord de voitures tout près d'un sit-in de manifestants sunnites appuyés par des hommes armés.

Des images diffusées par la chaîne publique Al-Iraqiya montrent les corps des soldats portant des traces de torture.

Ces meurtres n'ont pas été revendiqués.

"Il s'agit d'un acte lâche car les soldats n'étaient pas armés", a dénoncé le commandant Hazem al-Chimmari de l'armée irakienne.

Il a dit à l'AFP "s'attendre à une riposte ferme des autorités", ajoutant que "l'armée s'apprêtait à agir contre les meurtriers qui ont profité des sit-in" pour pouvoir mener leurs actions.

Assis devant le cercueil de son fils Alaa (29 ans), Trad Abbas raconte que le soldat "avait quitté hier matin la maison pour accomplir son devoir, et il a été arrêté avec ses camarades près des tentes du sit-in".

"Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais l'un d'eux m'a appelé pour me dire votre fils a été tué", ajoute-t-il.

Il a dit ne rien vouloir qu'"un juste châtiment pour les coupables (...) car il n'était pas armé quand il a été tué, s'il l'était je n'aurais rien réclamé".