Yohanna Ibrahim, chef du diocèse syriaque orthodoxe d'Alep, et Boulos Yaziji, chef du diocèse grec orthodoxe de la ville, ont été enlevés lundi dans la région d'Alep (nord) alors qu'ils rentraient de la frontière turque, selon des sources au sein des diocèses concernés.
"Pour nous, l'enlèvement des deux évêques en Syrie constitue un grand crime", a déclaré M. Bogdanov aux journalistes lors d'une courte visite à Beyrouth.
"C'est une question qui concerne tout le monde en Syrie, notamment la société, le pouvoir et évidemment l'Eglise", a-t-il ajouté, à l'issue d'une rencontre avec des associations orthodoxes au Liban.
Aucune revendication n'a été formulée pour cet enlèvement, mais des sources au sein de l'Eglise grecque orthodoxe, de même que le régime syrien, ont affirmé que les ravisseurs étaient des "jihadistes tchétchènes".
"Nous, Etat russe, aux côtés de l'Eglise orthodoxe, mènerons tous les efforts nécessaires pour permettre la libération des otages en Syrie et pour résoudre la crise dans ce pays", a dit M. Bogdanov.
Moscou est un allié de poids du régime de Damas.
Les chrétiens, qui constituent environ 5% de la population syrienne, sont particulièrement vulnérables dans le contexte d'anarchie favorisé par le conflit qui ensanglante le pays depuis mars 2011, soulignent les organisations de défense des droits de l'homme.
Mercredi, le pape François a demandé la libération des deux évêques, exigeant qu'"une solution soit trouvée au plus vite à la crise" en Syrie.
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