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Liban

Philip Habib a désormais son buste à Jounieh

Antoine Frem et George Cody entourant Maura Connelly et le buste de Philip Habib, haut diplomate américain d’origine libanaise. Photo Émile Eid

Le voile a été levé hier sur le buste en bronze de Philip Habib, qui a été l’envoyé de l’ancien président américain Ronald Reagan pour le processus de paix au Liban, lors d’une cérémonie officielle à Kaslik. La cérémonie a été organisée à l’initiative de la municipalité de Jounieh, de l’ambassade des États-Unis et de la « American Task Force for Lebanon ».
Philip Habib (1920-1992) est reconnu comme un des grands diplomates américains de sa génération. D’origine libanaise, Habib a travaillé au ministère américain des Affaires étrangères, notamment comme adjoint de Henry Kissinger, jusqu’en 1978, quand il a pris sa retraite après une crise cardiaque. Mais la diplomatie ne devait pas le lâcher longtemps : en 1981, il est l’envoyé spécial du président Reagan au Liban dans le cadre de pourparlers de paix qui a permis le retrait des combattants de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) de Beyrouth quand la ville était sous siège. Pour ses efforts, il a reçu, en 1982, la plus haute distinction accordée par le gouvernement américain, la médaille présidentielle de liberté. Il a travaillé également sur de nombreux autres dossiers. Il est décédé en 1992 d’une crise cardiaque.
À cette cérémonie, le mohafez du Mont-Liban Antoine Frem représentait les présidents de la République, Michel Sleiman, du Parlement, Nabih Berry et du Conseil des ministres, Nagib Mikati. Étaient présents l’ambassadeur des États-Unis Maura Connelly, le ministre de l’Information Walid Daouk, le député Farid Élias el-Khazen, le nonce apostolique Gabriele Cecchia, des représentants du ministre de l’Intérieur Marwan Charbel, du commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwagi, et du député Michel Aoun, chef du bloc du Changement et de la Réforme, ainsi que d’autres personnalités locales.
La personnalité hors du commun de ce grand diplomate qu’était Philip Habib a été mise en évidence dans les mots prononcés. Mme Connelly a souligné qu’elle n’a pas connu Habib personnellement, mais qu’elle a recueilli des impressions de collègues qu’il avait côtoyés. Elle a reflété l’image d’un homme qui se distinguait par son franc-parler et sa conception personnelle de la diplomatie qui consistait à ne pas imposer des solutions, mais à rapprocher les points de vue de parties opposées. Elle a rappelé le rôle prépondérant du diplomate dans la promotion d’un Liban stable, indépendant et souverain.
George Cody, qui représentait l’American Task Force hier, a livré sa perception toute personnelle d’un homme qu’il a connu et qui a marqué l’histoire de cette institution depuis sa création en 1987. Il a rappelé que c’est à l’instigation de Habib que la Task Force avait, jusqu’en 2005, une revendication majeure, celle du retrait de toutes les armées étrangères du Liban. Il a qualifié Habib « d’homme au grand cœur ».
Pour sa part, Antoine Frem a affirmé que la municipalité était fière d’honorer un personnage d’une telle envergure. Il a insisté sur le dévouement de Habib à servir la cause de la paix et à répondre à l’appel dès que son pays d’origine était concerné.
Le voile a été levé hier sur le buste en bronze de Philip Habib, qui a été l’envoyé de l’ancien président américain Ronald Reagan pour le processus de paix au Liban, lors d’une cérémonie officielle à Kaslik. La cérémonie a été organisée à l’initiative de la municipalité de Jounieh, de l’ambassade des États-Unis et de la « American Task Force for...

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