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Liban

Raymond Sayegh, candidat hors normes à la présidence de l’ordre des médecins

Le Dr Raymond Sayegh (à gauche), candidat à la présidence de l’ordre des médecins, annonçant son programme en présence du professeur Sleimane Merhej, président du conseil médical de l’Hôtel-Dieu de France et chef du service d’urologie de l’établissement.

Le 19 mai, l’ordre des médecins devrait élire un nouveau président en remplacement du Dr Charaf Abou Charaf dont le mandat arrive à expiration. Les candidats commencent ainsi à se déclarer et le dernier en date est le Dr Raymond Sayegh qui a annoncé jeudi son programme depuis l’Hôtel-Dieu de France, en présence du président du conseil médical de l’hôpital, le professeur Sleimane Merhej, qui est par ailleurs chef du service d’urologie, et de nombreux médecins. Le Dr Sayegh a voulu faire les choses selon les règles, présentant sa candidature à partir de l’hôpital où il soigne ses patients depuis des années et où il a d’ailleurs longtemps occupé des fonctions administratives, entouré de nombreux collègues pour bien montrer qu’il bénéficie non seulement de l’appui de l’institution en tant que telle, mais aussi de ses collègues. Le Dr Sayegh a d’ailleurs insisté sur le fait qu’il se veut un candidat indépendant politiquement, estimant que la présidence de l’ordre des médecins est une fonction apolitique dont la mission est d’unifier le corps médical et de lui donner ses droits. « Un médecin bénéficiant de tous ses droits peut mieux servir les patients », a insisté le Dr Raymond Sayegh qui a répété que l’objectif ultime est de fournir les meilleurs soins aux patients, puisque telle est la mission du médecin. Tout en reconnaissant que le médecin peut avoir des sympathies politiques, il a précisé que sa candidature ne s’inscrit pas dans ce cadre, même s’il se peut plus tard qu’il y ait,
selon lui, des « récupérations » politiques, d’autant que nul n’ignore qu’au Liban, tout est politisé. Seulement, selon lui, le choix ne se fait pas nécessairement sur la base de ce critère mais sur celui de la possibilité du candidat d’unifier les médecins et de travailler dans leur intérêt. Il a donc exposé devant l’auditoire les grandes lignes de son programme.
Le Dr Sayegh a commencé par dire que lorsqu’il a évoqué son intention de présenter sa candidature, plusieurs de ses collègues ont émis des réserves, non seulement à cause des limites de l’action syndicale au Liban, mais aussi à cause des contraintes de l’action publique en général dans ce pays. Malgré cela, il n’a pas changé d’avis, ne voulant pas céder au pessimisme et voulant au contraire mettre son expérience, son dévouement et ses idées au service de l’intérêt général des médecins. Il a rappelé qu’il est dans le domaine depuis 28 ans et que ces longues années de pratique à la fois médicale et administrative lui ont donné l’envie de vouloir passer à un niveau différent du travail collectif. À cet égard, il a rappelé les qualités qui doivent être celles du président de l’ordre des médecins, à savoir la modestie, l’humanité, la morale, l’écoute, la confiance, le respect, la justice, la sincérité, le sérieux, l’engagement, et bien sûr le sens des responsabilités et celui de la coopération positive...
Le Dr Sayegh est ensuite passé à l’exposé des grandes lignes de son programme, précisant que s’il est élu, il accordera une place particulière à la consolidation de l’immunité légale des médecins en revoyant les dispositions des plaintes portées contre eux et des modalités de leur arrestation, sachant qu’on ne doit pas poursuivre pénalement un médecin. Le Dr Sayegh souhaite aussi organiser les relations de l’ordre des médecins avec la presse, à travers l’adoption d’une sorte de charte qui régit les relations entre eux. Le Dr Sayegh évoque aussi les droits médicaux des médecins, les modalités de la retraite et les allocations, les honoraires, le système des assurances et les relations avec la CNSS, le processus de mise à jour permanent des médecins pour qu’ils soient toujours informés des dernières découvertes médicales et des traitements les plus récents, l’évaluation des pratiques médicales, le renforcement de l’indépendance des associations scientifiques, et bien d’autres thèmes techniques qui concernent l’exercice du métier de médecin.
Le Dr Sayegh a ensuite répondu aux questions qui, pour la plupart, voulaient l’entraîner sur le terrain politique, mais il a tenu à dire que les médecins de l’Hôtel-Dieu, dans toute la diversité de leurs sensibilités politiques, l’appuient, en raison de ses compétences et de la confiance qu’il leur inspire. Il a toutefois précisé qu’il ne s’agit pas de remplacer la concurrence politique par une autre entre hôpitaux, estimant que ce qui compte, c’est de travailler pour consolider la position des médecins pour qu’ils puissent mieux accomplir leur mission avec les patients.
Signalons que les élections de l’ordre se déroulent en deux temps. Les médecins élisent d’abord les membres du conseil de l’ordre parmi lesquels il faudra ensuite choisir le président.
Le 19 mai, l’ordre des médecins devrait élire un nouveau président en remplacement du Dr Charaf Abou Charaf dont le mandat arrive à expiration. Les candidats commencent ainsi à se déclarer et le dernier en date est le Dr Raymond Sayegh qui a annoncé jeudi son programme depuis l’Hôtel-Dieu de France, en présence du président du conseil médical de l’hôpital, le...

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