selon lui, des « récupérations » politiques, d’autant que nul n’ignore qu’au Liban, tout est politisé. Seulement, selon lui, le choix ne se fait pas nécessairement sur la base de ce critère mais sur celui de la possibilité du candidat d’unifier les médecins et de travailler dans leur intérêt. Il a donc exposé devant l’auditoire les grandes lignes de son programme.
Le Dr Sayegh a commencé par dire que lorsqu’il a évoqué son intention de présenter sa candidature, plusieurs de ses collègues ont émis des réserves, non seulement à cause des limites de l’action syndicale au Liban, mais aussi à cause des contraintes de l’action publique en général dans ce pays. Malgré cela, il n’a pas changé d’avis, ne voulant pas céder au pessimisme et voulant au contraire mettre son expérience, son dévouement et ses idées au service de l’intérêt général des médecins. Il a rappelé qu’il est dans le domaine depuis 28 ans et que ces longues années de pratique à la fois médicale et administrative lui ont donné l’envie de vouloir passer à un niveau différent du travail collectif. À cet égard, il a rappelé les qualités qui doivent être celles du président de l’ordre des médecins, à savoir la modestie, l’humanité, la morale, l’écoute, la confiance, le respect, la justice, la sincérité, le sérieux, l’engagement, et bien sûr le sens des responsabilités et celui de la coopération positive...
Le Dr Sayegh est ensuite passé à l’exposé des grandes lignes de son programme, précisant que s’il est élu, il accordera une place particulière à la consolidation de l’immunité légale des médecins en revoyant les dispositions des plaintes portées contre eux et des modalités de leur arrestation, sachant qu’on ne doit pas poursuivre pénalement un médecin. Le Dr Sayegh souhaite aussi organiser les relations de l’ordre des médecins avec la presse, à travers l’adoption d’une sorte de charte qui régit les relations entre eux. Le Dr Sayegh évoque aussi les droits médicaux des médecins, les modalités de la retraite et les allocations, les honoraires, le système des assurances et les relations avec la CNSS, le processus de mise à jour permanent des médecins pour qu’ils soient toujours informés des dernières découvertes médicales et des traitements les plus récents, l’évaluation des pratiques médicales, le renforcement de l’indépendance des associations scientifiques, et bien d’autres thèmes techniques qui concernent l’exercice du métier de médecin.
Le Dr Sayegh a ensuite répondu aux questions qui, pour la plupart, voulaient l’entraîner sur le terrain politique, mais il a tenu à dire que les médecins de l’Hôtel-Dieu, dans toute la diversité de leurs sensibilités politiques, l’appuient, en raison de ses compétences et de la confiance qu’il leur inspire. Il a toutefois précisé qu’il ne s’agit pas de remplacer la concurrence politique par une autre entre hôpitaux, estimant que ce qui compte, c’est de travailler pour consolider la position des médecins pour qu’ils puissent mieux accomplir leur mission avec les patients.
Signalons que les élections de l’ordre se déroulent en deux temps. Les médecins élisent d’abord les membres du conseil de l’ordre parmi lesquels il faudra ensuite choisir le président.
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