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À La Une - Liban

Fin de la crise des otages entre Ersal et les Jaafar : tous les détenus libérés

"J'ai été enlevé par des bandits et voleurs et non par l'Armée syrienne libre", assure Hussein Jaafar rentré à l'aube de Syrie.

Hussein Jaafar dans une déclaration à la LBC après son arrivée à Ersal, samedi à l'aube. Capure d'ecran.

La libération samedi d'un Libanais, kidnappé à la frontière avec la Syrie, a entraîné la remise en liberté d'une dizaines de personnes enlevées dans une série de rapts confessionnels, a indiqué à l'AFP une source au sein des services de sécurité.


Hussein Kamal Jaafar, un chiite vivant près de la ville sunnite de Ersal, dans la Békaa (est du Liban), avait été enlevé en mars puis transféré en Syrie. Aussitôt après, son clan avait kidnappé des sunnites de Ersal, et en représailles des chiites avaient été enlevés.

"Une délégation de Ersal est revenue à l'aube de Syrie avec Hussein Kamal Jaafar après avoir payé une rançon de 150.000 dollars", a indiqué la source de sécurité libanaise.


La chaîne LBC a diffusé des images de l'arrivée de M. Jaafar à Ersal où il a été accueilli par des personnalités locales.
"J'ai été enlevé par des bandits et voleurs et non par l'Armée syrienne libre (ASL, rebelles)" a-t-il dit à la télévision ajoutant que ses ravisseurs "l'avaient frappé et torturé".


Dans un communiqué, l'armée libanaise a confirmé la libération de M. Jaafar et de 11 autres personnes kidnappées ces dernières semaines, sunnites et chiites.

 

Le Liban est très divisé sur la guerre en Syrie qui a causé la mort de plus de 70.000 personnes depuis mars 2011 selon l'ONU.
Les habitants de Ersal, une localité largement sunnite, soutiennent les rebelles luttant contre le régime de Bachar el-Assad. Les régions proches du Hermel et de Baalbeck sont, elles, des places fortes du mouvement chiite Hezbollah qui appuie le président syrien. Des infiltrations de part et d'autre de la frontière et des accrochages ont eu lieu dans cette région. Ainsi, samedi, quatre mortiers tirés de la Syrie sont tombés dans la région de Hermel, selon le correspondant de l'AFP.

 

Dans une déclaration faite samedi, le président des instances économiques, Adnane Kassar, a "regretté le phénomène de rapts entre le clan Jaafar et les habitants de Ersal", appelant les parties impliquées "à s’en remettre à l’État et à ne pas entrer dans l’engrenage des vendettas". Il a également invité "l’État et les services de sécurité à agir d’une façon ferme".

 

De son côté, Amine Wehbé, député du bloc du Futur, a commenté les rapts entres les habitants de Ersal et du clan Jaafar, affirmant que "depuis le début de la crise en Syrie, le régime de Damas veut exporter ses problèmes vers le Liban et tente d’intervenir dans toutes les régions du pays, du Liban-Nord à Saïda, en passant par Ersal et Beyrouth".

"Nous ne pouvons que condamner les kidnappings", a-t-il dit, mettant l’accent sur l'importance de "préserver la convivialité dans la Békaa et sur tout le territoire libanais".

 

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