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Culture - Exposition

Paysages d’émotions...

À la galerie Alwane, une trentaine de tableaux signés Assumpció Mateu livrent des paysages d’émotions. Entre ciel, mer et forêts...

Gros plan d’un photocollage intitulé « Poétique d’un bosquet ».

L’eau, l’air, la terre et le feu sont les protagonistes de ses toiles. Tant il est vrai que les quatre éléments de la nature reviennent de manière récurrente aussi bien dans les thèmes que dans la matière des peintures d’Assumpció Mateu.
Cette artiste catalane qui a tissé des liens de cœur avec le Liban vient y présenter régulièrement ses nouvelles œuvres. Après plusieurs expositions chez Épreuve d’artiste, elle a rejoint ces dernières années la galerie d’Odile Mazloum, Alwane, où elle accroche, en ce moment, jusqu’au 18 avril*, une vingtaine d’œuvres en techniques mixtes, ainsi que quelques photocollages et une série de gravures rehaussées.
Une exposition, intitulée «Émotions», essentiellement «dédiée à la forêt». Même si le bleu d’un ciel balayé d’un souffle venteux, la subtile blancheur de l’écume des vagues ou encore l’hypnotisante architecture d’un champ de vignes y font aussi incursions à travers quelques toiles.
Toutefois, ce sont les arbres de la forêt des environs de Girona, sa ville natale, dévastée l’été dernier par un immense incendie, qui composent le sujet central de la majorité des tableaux exposés. Car, de ce «sinistre» qui a coïncidé avec une période sombre pour l’artiste, cette dernière a tiré une œuvre catharsis de son propre mal-être. Une œuvre exprimant l’incandescente brûlure, mais surtout le silence de la forêt ravagée.
Des «émotions», reproduites dans une palette de couleurs d’une subtile dégradation de tonalités brunes-ocres, traitées également en superposition de couches ponctuées de collages-décollages, incisions et inscriptions de signes, de symboles et de traces humaines...
Bref, un langage matiériste composant de grandes toiles (130 x 200 cm) et d’autres de format carré moyen (50 x 50cm) d’une esthétique graphique très contemporaine. Alors que, paradoxalement, la matière utilisée purement traditionnelle (terre calcinée, sable, pigments naturels et papiers...) souligne, pour sa part, l’immémoriale fusion de l’âme et de la nature. Cela donne aux toiles, comme aux photocollages traversés d’éclats de couleurs et de déchirures d’Assumpció Mateu quelque chose d’énigmatiquement contemplatif. De visuellement poétique. Quelque chose de «beau» qui se dégage du «sinistre» (pour paraphraser le titre d’une des pièces exposées). Et qui, dans la nostalgique série de gravures (en dix exemplaires chacune) qui clôture cet accrochage, semble jaillir d’un délicat battement d’ailes de papillon frôlant les libellés de la mémoire...

*Saifi Village, rue Ariss Kanafani. Horaires d’ouverture : du lundi au samedi, de 11h à 19h. Tél. : 03/346240 et 01/975250.
L’eau, l’air, la terre et le feu sont les protagonistes de ses toiles. Tant il est vrai que les quatre éléments de la nature reviennent de manière récurrente aussi bien dans les thèmes que dans la matière des peintures d’Assumpció Mateu.Cette artiste catalane qui a tissé des liens de cœur avec le Liban vient y présenter régulièrement ses nouvelles œuvres. Après plusieurs...

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