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Les forêts aussi ont leur journée mondiale annuelle

À l’occasion de la Journée internationale des forêts, la faculté des sciences agronomiques et alimentaires de l’USEK a organisé un colloque, sous l’égide du bureau oriental de l’ONU, le jeudi 21 mars. Résultat : un zéro pointé pour le manque d’éveil environnemental des Libanais.
Vues à travers le prisme des médias et de l’opinion publique, la déforestation et la désertification au Liban sont des fléaux aux retombées écologiques peu alarmantes. Le nombre de glorioles, 40 millions d’arbres à planter dans le cadre de la campagne de reboisement prévue pour les dix prochaines années par l’État libanais, semble avoir un effet soporifique sur les consciences. Les Libanais s’enorgueillissent des quelques hectares de forêts qui leur restent et oublient que dans les années à venir, la température moyenne augmentera de 2,5° C et le taux d’humidité chutera de 30 %, suite à la diminution des espaces forestiers. Les mises en garde contre les périls qui menacent notre pays ont émaillé le mot d’ouverture du doyen de la faculté des sciences agronomiques et alimentaires de l’USEK, le père Joseph Wakim, personne engagée pour la cause écologique, qui a souligné l’importance d’une stratégie de sensibilisation écologique atteignant toutes les tranches de la société libanaise. « Il faut mettre du cœur à l’ouvrage. C’est dans ce sens que notre faculté s’engage à intégrer dans ses programmes académiques le sujet, plus que jamais d’actualité, de la sauvegarde des forêts », indique-t-il. Pour sa part, le secrétaire général du bureau régional des Nations unies, Baha’ el-Koussi, lance un cri destiné à sensibiliser société et gouvernement au déclin écologique que connaît le Liban : « Alors que nous célébrons pour la première fois la Journée internationale des forêts, j’invite les gouvernements, les entreprises et tous les secteurs de la société à militer pour réduire la dégradation des forêts et promouvoir des modes de subsistance durables pour toutes les populations sylvicoles. »
M. Élie Choueiri, représentant du délégué de la FAO au Liban, Ali Moumen, a mis l’accent sur la nécessité de porter la superficie forestière, 13 % actuellement, à 20 % dans les vingt prochaines années. Enfin, Nabil Nemer, professeur à la faculté d’agronomie de l’USEK, a dressé un tableau de la situation écologique au Liban en faisant la lumière sur les espèces d’arbres en voie de disparition, à l’instar du cèdre, du genévrier, du pin pignon et du pin d’Alep.
L’avis unanime des jeunes
Face à la négligence des principes écologiques dans notre pays, les jeunes s’indignent avec frénésie. Élias Béchara, étudiant en 5e année d’agronomie, voit dans la déforestation une perte de l’identité libanaise, dont le symbole éminent est le cèdre occupant le centre du drapeau libanais. Quant à Martine Rehayem, ingénieure agronome, elle voit dans l’initiative entreprise par la faculté d’agronomie un pas garantissant la mobilisation des jeunes contre les risques qu’affronte la biodiversité. À l’unanimité, le verdict a été prononcé dans la salle des congrès de l’USEK : une condamnation nette et sans bavure de toute infraction violant les espaces sacrés de nos étendues forestières.

Maya KHADRA
Vues à travers le prisme des médias et de l’opinion publique, la déforestation et la désertification au Liban sont des fléaux aux retombées écologiques peu alarmantes. Le nombre de glorioles, 40 millions d’arbres à planter dans le cadre de la campagne de reboisement prévue pour les dix prochaines années par l’État libanais, semble avoir un effet soporifique sur les consciences....
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