Les familles des détenus islamistes dans la prison de Roumieh ont observé vendredi un sit-in à Tripoli (Liban-Nord) pour protester contre le retard du procès de leurs proches.
Prenant la parole au nom des manifestants, cheikh Mohammad Ibrahim a dénoncé l'injustice dont les détenus sont victimes, s'interrogeant sur les raisons du retard de leur procès alors que les interrogatoires préliminaires ont été lancés en février dernier.
Les membres du Conseil supérieur de la magistrature ont en effet entamé en février les interrogatoires préliminaires de 21 détenus du groupuscule islamiste de Fateh el-islam. Le procès des détenus est supposé commencer après ces interrogatoires, devant la Cour de justice.
"Il est devenu clair que les détenus du Bloc B de la prison de Roumieh sont innocents", a déclaré cheikh Ibrahim.
Les affrontements au camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared, au Liban-Nord, en 2007, entre les islamistes de Fateh el-islam et l’armée libanaise avaient fait 400 morts, dont 168 soldats. Des dizaines d’islamistes sont détenus depuis lors sans procès.
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