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À La Une - Jardins publics

Notre poisson d’avril

Copie d'un extrait de l'article original publié le 13 juillet 1963 dans le journal "L'Orient".

Non, lacs artificiels, fontaines lumineuses et arbres exotiques ne sont pas prêt de décorer les jardins publics de Beyrouth, et la Forêt des Pins n’est pas en passe de rouvrir ses portes aux promeneurs… Pas de sitôt, en tout cas.

Bien que « poisson d’avril », l’information que nous avons publiée hier, sous la rubrique « La bonne nouvelle du lundi », n’est toutefois pas entièrement inventée… Elle est en réalité inspirée d’un article publié dans l’édition du samedi 13 juillet 1963 du journal « L’Orient », portant comme titre : « Cinq jardins publics dans un an à Beyrouth ».

 

Cinquante ans plus tard, les jardins publics existent bel et bien dans la capitale, mais tous les aménagements prévus n’ont pas eu lieu, loin de là. Pas de fontaines lumineuses donc, ni de jets de lumières, ni de restaurants, et encore moins de cages à oiseaux ou de cages à singes…

 

Nous invitons les curieux à (re)découvrir l’article original reproduit ci-dessous :

 

***

 

Cinq jardins publics dans un an à Beyrouth

 

Depuis longtemps, les Beyrouthins rêvaient d’avoir des jardins publics. Des jardins soignés et verdoyants où les enfants pourraient aller se promener et où un adulte, lassé de voir les quatre murs de sa maison en béton armé, aurait la possibilité, surtout durant les après-midi d’été, de respirer un peu d’air frais à l’ombre des platanes ou d’autres arbres décoratifs.

Ce rêve va enfin se réaliser. Beyrouth aura dans un an, environ, non pas un, mais cinq jardins publics en plus de celui des Arts et Métiers. Où seront-ils situés et comment seront-ils aménagés ? M. Joseph Tabet, architecte chargé du service des jardinages à la municipalité de Beyrouth a exposé hier dans leurs grandes lignes au reporter de « L’Orient », ce projet :

« Le projet était à l’étude depuis un certain temps déjà, a déclaré M. Tabet. Les plans relatifs à l’aménagement des jardins prévus sont terminés et l’administrateur de la capitale, le président et les membres du conseil municipal ont à cœur de les voir réalisés dans le plus bref délai. »

« Ces jardins, a poursuivi M. Tabet, seront situés de manière à pouvoir servir la plupart des secteurs de la ville, notamment aux environs des centres d’habitation ».

 

Lacs artificiels, ponts rustiques et cages à oiseaux et singes

Le plus important de ces jardins sera celui de la Forêt des Pins qui aura une forme triangulaire et couvrira une surface de 100.000 mètres carrés.

Pour ce jardin, il est prévu l’aménagement de lacs artificiels, dont certains seront surmontés de ponts à aspect rustique, de fontaines lumineuses, le tout entouré d’arbres exotiques et méditerranéens dont le choix a fait l’objet d’une étude spéciale.

Le réseau d’eau nécessitera 4.200 mètres de tuyauteries, 3 citernes, 40 prises d’eau et 2 sources pour l’alimentation.

Quant au réseau électrique, il comprendra 46 lanternes pour l’éclairage et 3.800 mètres de câbles souterrains.

En plus de ces aménagements, le jardin sera doté d’une cage à oiseaux et d’une cage à singes qui couvrira une superficie de 125 mètres carrés.

Enfin, outre deux petites maisons de gardiens qui seront chargés de l’entretien du jardin, sera construit un restaurant qui comportera une buvette, un bar, une cuisine avec tous les accessoires nécessaires.

 

Allées vertes, fontaines lumineuses et kiosque suspendu

Le jardin de Mousseitbé, rue Haoud Wilayet, aura une superficie de 41.000 mètres carrés. Ce jardin est conçu en gradins qui seront reliés entre eux par d’agréables escaliers. En plus des allées entourées d’arbres, il est prévu des fontaines lumineuses et des bancs pour promeneurs.

Le jardin d'Achrafieh, situé à Sioufi (versant Est, qui donne sur le fleuve de Beyrouth), aura 30.000 mètres carrés. Cette superficie sera partiellement aménagée en gradins qui également seront reliés par des escaliers.

En plus des aménagements classiques, un restaurant est prévu pour ce jardin.

Plus modeste, le jardin de la Quarantaine n’aura que 3.000 mètres carrés environ. Un bassin de 56 mètres de diamètre, illuminé par un jeu de lumières et de jets d’eau dits « Lido » agrémentera le centre d’une large pelouse verte.

Le jardin de la Quarantaine présentera une originalité avec l’aménagement d’un kiosque circulaire suspendu qui donnera une vue d’ensemble et sur la côte et sur la montagne.

 

Temple antique et jardin à « la romaine »

Enfin le cinquième jardin est celui de Rmeil, situé à l’emplacement de l’ancienne maison des Pères Jésuites.

Ce jardin bien qu’il soit modeste en superficie, puisqu’il n’aura que 4.000 mètres carrés, se distinguera des autres par sa conception et son style.

En effet, un temple d’époque romaine découvert en ce lieu sera restauré et constituera l’arrière cadre du jardin. Devant le temple, un bassin rectangulaire à 7 jets d’eau, ayant une longueur légèrement inférieure au péristyle, garnira l’entrée du temple.

Quant au jardin, il a été étudié et découpé à « la romaine » et comportera des allées dallées également à la romaine.

 

La fin des travaux prévue pour fin 1964

M. Tabet a précisé que conformément au programme établi par la commission chargée de la réalisation de ce projet, le premier jardin qui sera exécuté, sera celui de la Forêt des Pins, étant donné son importance. Les premiers travaux seront entrepris, sauf imprévu, vers la fin de cette année. Puis quelques mois plus tard, les autres jardins seront aménagés simultanément. L’on prévoit que l’ensemble des travaux seront achevés fin 1964 ou début 1965.

 

 

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Bien que « poisson d’avril », l’information que nous avons publiée hier, sous la rubrique « La bonne nouvelle du lundi », n’est toutefois...

commentaires (2)

Je ne me suis pas laissé avoir. J'ai dit que : même si ce n'étaient pas des poissons d'Avril etc...

SAKR LEBNAN

12 h 45, le 02 avril 2013

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Commentaires (2)

  • Je ne me suis pas laissé avoir. J'ai dit que : même si ce n'étaient pas des poissons d'Avril etc...

    SAKR LEBNAN

    12 h 45, le 02 avril 2013

  • J'enrage (rs..rs..). Vous m'avez eu avec votre poisson d'avril. Je dois avouer que je n'y ai pas du tout pensé et j'ai commenté avec sérieux que "c'étaient des promesses" qui ne seraient pas accomplies et que la municipalité ferait mieux "d'assurer un entretien adéquat, surtout en propreté, de la Forêt des Pins".

    Halim Abou Chacra

    10 h 08, le 02 avril 2013

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