Les murs de l’espace The Venue, dans les Souks de Beyrouth, sont parés des... murs peints par l’Irakien Riyad Ne’mah. Trente-cinq toiles, de forme et format différents, rassemblées par la curatrice des expositions Afaq, Razane el-Chatti, sont, justement, placées sous l’intitulé «Children and Wall». Mêlant les techniques de sérigraphie à celles de la peinture, l’artiste propose là, dit-il, des visions de son enfance. Des traces du passé, inscrites, gravées, en plusieurs couches et strates sur les murs de la ville, comme elles le sont sans doute dans les couches de nos cellules mnémoniques. Des lambeaux d’affiches par-ci, des visages figés par-là, des silhouettes traversant l’espace, comme des revenants errant les murs... Et les mémoires. «Les empreintes de nos mains sont toujours inscrites sur les murs de notre enfance. L’odeur de la terre mouillée, nos regards vers le ciel, l’innocence de nos gestes... Nos souvenirs sont faits de tout cela. Nos souvenirs font de nous ce que nous sommes aujourd’hui», affirme Ne’mah dont les œuvres sont à voir jusqu’au 4 avril, de 12h à 19h.
M.G.H.
commentaires (0)
Commenter