La centrale électrique flottante, Fatmagül Sultan, a été raccordée lundi soir au réseau libanais, en présence du ministre démissionnaire de l’Énergie et de l'Eau Gebran Bassil. La barge turque avait accosté fin février devant la centrale de Zouk, au nord de Beyrouth, quelques jours après son arrivée au Liban.
Le navire qui appartient au groupe turc Karadeniz Holding alimentera le réseau grâce à une capacité de production de 205 MW. Une deuxième barge est attendue avant la fin du premier semestre 2013.
"C'est un premier pas vers la résolution de la crise de l’électricité et vers le rétablissement du courant 24h/24, en 2015", s'est félicité M. Bassil. "J’espère que la deuxième barge respectera les conditions et arrivera bientôt au Liban pour plus d'alimentation", a-t-il poursuivi.
Le Fatmagül Sultan est opéré par une équipe de soixante spécialistes. Il mesure 132 mètres de long, 42 mètres de large et 55 mètres de hauteur. Il comprend 11 groupes électrogènes, 4 transformateurs de haute tension et des équipements capables de produire de l’électricité à partir de déchets, ainsi que des réservoirs de carburants qui permettent une production continue pendant 10 jours de suite.
Le Liban a versé en décembre à la compagnie turque Karadeniz la somme de 360 millions de dollars qu’il lui devait au titre des frais d’exploitation des navires. Ce projet devrait permettre d’augmenter la production d’électricité de 270 mégawatts. La capacité disponible réelle du Liban est de 1.500 MW aujourd’hui pour une demande d'environ 2.400 MW.
Les centrales flottantes de Karadeniz, capables d’opérer au carburant liquide comme au gaz naturel, fournissent une alimentation continue et fiable, garantissant ainsi le courant sur tout le territoire et non seulement à proximité de leur point d’ancrage.
Le 12 mars, le Conseil des ministres avait par ailleurs approuvé le nouvel appel d’offres pour la construction de la centrale de Deir Ammar 2, dans le nord du Liban. Au cours d’une conférence de presse, Gebran Bassil avait alors annoncé la victoire de la société grecque, J&P Avax, et de l’américaine, General Electric, à l’appel d’offres.
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commentaires (3)
Triste constat ..il faut dans ce pays 20 ans au moins ...pour qu'après... que les politichiens au courant débranché, nous ,assurent ! que l'on nous ne mène en bateau ... pour avoir aux 21 siècle un peu de courant via les barges....!
M.V.
11 h 14, le 26 mars 2013