Le président a réitéré son attachement à la tenue des législatives à la date prévue, se disant en faveur du mode du scrutin proportionnel, et de l’application de la déclaration de Baabda.
M. Sleiman a considéré devant ses visiteurs que l’agression commise dimanche dernier contre les deux cheikhs de Dar el-Fatwa visait à semer les graines de la discorde, notant dans ce contexte que tous les responsables politiques s’y sont opposés, laissant à l’armée le soin d’arrêter les malfaiteurs. Selon le président, les responsables libanais ont fait preuve de sagesse, en limitant l’incident à sa dimension individuelle. Il a souhaité que de tels incidents ne se reproduisent pas, appelant à lever la couverture politique dont bénéficient les contrevenants et que la justice prenne son cours. « Nous poursuivons l’application progressive de l’accord de Taëf, mais les tiraillements politiques ont entravé certains de nos projets », a-t-il expliqué. « Il fallait moderniser la loi électorale, élaborer la loi relative à la décentralisation administrative, réformer les lois sur les partis et sur la restitution de la nationalité. Il fallait aussi approuver la loi sur le partenariat entre les secteurs public et privé, et séparer les pouvoirs parlementaire et exécutif. Mais les événements régionaux ont retardé tout cela », a-t-il précisé.
Le chef de l’État a en outre estimé que la situation économique au Liban est tributaire de la condition politique interne. « L’économie libanaise est apte à se redresser, puisqu’elle n’a pas perdu ses caractéristiques. Et vous, les expatriés, êtes parmi les premiers à contribuer à ce redressement », a expliqué le président, se voulant rassurant quant à la situation du secteur bancaire libanais. Concernant les Libanais kidnappés au Nigeria, le président Sleiman a assuré qu’il fournit des efforts importants, en vue de libérer les deux otages.
Le président Sleiman a enfin indiqué devant les émigrés que le concept de nationalité n’existera plus un jour, à cause de la mondialisation. « Il nous importe cependant que l’émigré libanais reste attaché à sa patrie, et cet attachement est visible à travers le flux de capitaux envoyés au Liban, et qui s’élèvent jusqu’à 1,6 milliard de dollars en cette période », a-t-il affirmé. Le chef de l’État s’était rendu au siège du projet Eko Atlantic, où la compagnie Eko, dirigée par les Libanais Ronald Chaghoury et David Frem, exécute un projet de ville moderne.
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