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À La Une - Israël

Le nouveau cabinet pro-colons de Netanyahu obtient l'investiture du Parlement

"L'ère Ehud Barak est finie. Le nouveau gouvernement va renforcer la colonisation en Judée-Samarie, en Galilée et dans le Néguev", prévient Danny Danon, nouveau vice-ministre de la Défense.

Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a obtenu lundi l'investiture du Parlement israélien. AFP PHOTO/GALI TIBBON

Le nouveau gouvernement de Benjamin Netanyahu, qui s'annonce intransigeant sur la colonisation, a obtenu lundi soir l'investiture du Parlement, à deux jours de la visite du président américain Barack Obama en Israël.
Soixante-huit députés sur 120 ont voté pour ce gouvernement de coalition issu des élections législatives du 22 janvier et 48 ont voté contre, le reste ne participant pas au vote.


Après le vote, les ministres, M. Netanyahu en premier, ont procédé à la prestation de serment à tour de rôle devant l'hémicycle avant de se réunir pour le premier Conseil des ministres dans l'enceinte du Parlement.
"La principale priorité du nouveau gouvernement est la défense et la sécurité de l’État et de ses citoyens", a déclaré le Premier ministre lors de la cérémonie d'investiture, citant les "très graves menaces" provenant selon lui d'Iran et de Syrie.

Remerciant les électeurs, il a assuré qu'Israël était prêt à "mener des négociations avec un partenaire palestinien désireux de le faire de bonne foi", ajoutant que cette volonté devait être "mutuelle".


Après 40 jours d'âpres tractations, M. Netanyahu avait mis la toute dernière main dimanche soir à la composition d'un gouvernement comptant 21 ministres, en dehors de lui, dont sept de son parti Likoud (droite).
Le nouveau gouvernement, le 33e depuis la création de l'Etat d'Israël en 1948, devait être reçu dans la soirée par le président Shimon Peres pour la traditionnelle photo de groupe.
Il s'appuie sur une majorité composée du Likoud, de son allié Israël Beiteinou, formation nationaliste de l'ex-ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, de Yesh Atid, héraut des classes moyennes dirigé par l'ex-journaliste Yaïr Lapid, du Foyer juif de Naftali Bennett, issu de la mouvance nationaliste religieuse et proche des colons, ainsi que de HaTnouha, mouvement centriste de l'ex-chef de la diplomatie Tzipi Livni.
En revanche, le gouvernement ne comprend aucun représentant des partis religieux ultra-orthodoxes.

"L'ère Ehud Barak est finie"
A la veille de la première visite présidentielle de Barack Obama en Israël et dans les Territoires palestiniens, les représentants du lobby des colons ont clairement tenté d'imprimer leur marque.
"L'ère Ehud Barak (l'ex-ministre de la Défense) est finie. Le nouveau gouvernement va renforcer la colonisation en Judée-Samarie, en Galilée (nord) et dans le Néguev (sud)", a prévenu Danny Danon, nouveau vice-ministre de la Défense, qui accusait M. Barak d'entraver la construction dans les implantations de Cisjordanie occupée.


Avigdor Lieberman a lui aussi averti que son parti s'opposerait "catégoriquement" à tout moratoire sur la colonisation.
Le nouveau ministre du Logement, Uri Ariel, numéro deux du Foyer juif, a également annoncé la couleur: "Il ne peut y avoir qu'un seul État entre le Jourdain et la Méditerranée, c'est Israël". Les Palestiniens ne peuvent aspirer qu'à une "autonomie", a averti ce colon dans une interview.


L'entourage du nouveau patron de la Défense, Moshé Yaalon (Likoud), a d'ailleurs exclu tout geste envers le président palestinien avant l'arrivée de M. Obama, s'opposant aux libérations de prisonniers palestiniens et au gel de la colonisation réclamés par Mahmoud Abbas pour reprendre les négociations.


Dans son discours inaugural, la nouvelle chef de l'opposition, la travailliste Shelly Yachimovich a félicité, ironiquement, M. Netanyahu "pour être resté fidèle à son idéologie de droite tant sur le plan économique que politique".
A gauche, la dirigeante du Meretz, Zehava Galon, a fustigé un "gouvernement de droite qui va continuer à gaspiller des milliards de shekels dans les colonies".


A Genève, une mission d'experts mandatée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a demandé lundi à Israël "de cesser immédiatement et sans condition préalable la colonisation ainsi que d'initier un processus de retrait des colons".

 

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