"Il y a eu une augmentation apparente dans le degré et dans la gravité des violations des droits de l'homme", souligne Ahmed Shaheed, ancien ministre des Affaires étrangères des Maldives, qui a soumis son rapport au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.
Il dénombre "297 exécutions officiellement annoncées par le gouvernement et approximativement 200 +exécutions secrètes+ rapportées par les familles, des responsables des prisons et/ou du système judiciaire, ce qui porte le nombre total des exécutions à entre 489 et 497 en 2012", dont 58 exécutions publiques.
Le nombre total des exécutions est inférieur à celui de 2011 (661 exécutions) et proche de celui de 2010 (542 exécutions), selon le rapport, le deuxième à être présenté par M. Shaheed au Conseil sur l'Iran.
Le rapporteur dénonce de "fréquents et déconcertants rapports sur les actions punitives de l'Etat contre différents membres de la société civile", une allusion en particulier aux journalistes et aux défenseurs des droits de l'homme emprisonnés. Il fait aussi état de rapports sur les violations des droits des femmes, des minorités religieuses et ethniques et de représailles contre des personnes soupçonnées de communiquer avec le rapporteur spécial de l'ONU.
M. Shaheed évoque les nombreux cas de tortures et de violences contre les personnes arrêtées. Il n'a pas pu se rendre en Iran faute d'autorisation de Téhéran et il a procédé à ses investigations auprès de nombreuses personnes, 169 entre septembre et décembre 2012, certaines à l'étranger, d'autres en Iran. Il a même reçu des informations transmises par des personnes détenues.
Le rapporteur appelle le gouvernement iranien à coopérer et à "s'engager dans un dialogue constructif et à faciliter une visite dans le pays". Il demande de plus à Téhéran de respecter ses obligations vis-à-vis du droit international humanitaire.
Les plus commentés
Paris sonde les Libanais, le regard désormais tourné vers les Israéliens
Geagea : Le Hezbollah doit se retirer à l'intérieur du Liban et céder la place à l'armée
Polémique autour d’un projet de chalets près du pont naturel de Faqra