Mercredi, la Ligue arabe avait appelé l'opposition à se doter d'une "instance exécutive" afin de pouvoir occuper le siège de la Syrie au sein de l'organisation panarabe.
"La question du gouvernement et de son chef figurent, entre autres, à l'ordre du jour de la réunion" qui se tiendra mardi en Turquie, a indiqué Walid al-Bounni, porte-parole de la Coalition de l'opposition, soulignant toutefois que les discussions ne devraient pas nécessairement aboutir à la désignation d'un Premier ministre.
"Ce n'est pas du tout sûr qu'il y aura une élection, mais la question sera débattue", a également souligné Burhan Ghalioun, une des principales figures de la Coalition.
Prévue le 2 février, la désignation d'un "Premier ministre" en charge du futur gouvernement en territoire rebelle avait été finalement reportée sine die, après des pressions des Etats-Unis et de la Russie qui préfèrent l'idée d'un gouvernement de transition issu d'un dialogue entre Damas et l'opposition.
Mercredi, la Ligue arabe a appelé l'opposition à former une "instance exécutive" pour occuper le siège de la Syrie, afin de participer au sommet arabe à Doha les 26 et 27 mars".
Damas a aussitôt dénoncé une Ligue arabe "otage de la position politique biaisée du Qatar et de l'Arabie saoudite", qui soutiennent les rebelles.
La Ligue arabe avait décidé en novembre 2011 que la suspension de la Syrie restait en vigueur tant que le régime du président Assad n'appliquerait pas un plan arabe pour mettre fin à la violence.
Un an plus tard, la Ligue a reconnu la Coalition nationale de l'opposition, dirigée par Ahmed Moaz al-Khatib, comme le "représentant légitime (de la Syrie) et principal interlocuteur de la Ligue arabe".
Le conflit a fait plus de 70.000 morts en Syrie et un million de réfugiés depuis mars 2011, selon l'ONU.
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