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Économie - Conjoncture

IFI : L’économie libanaise a besoin de réformes et d’un environnement politique stable

Dans sa dernière étude sur la région Moyen-Orient-Afrique du Nord (MENA), l’Institut de la finance internationale (IFI) a souligné l’urgence de réformes et de stabilité politique pour l’économie au Liban. L’IFI a en effet estimé que le taux de croissance au Liban était passé de 1,8 % en 2011 à 0,8 % en 2012. Selon l’institut, cité par le Lebanon Weekly Monitor de la Bank Audi, ce ralentissement de l’activité s’explique principalement par les tensions internes ayant directement affecté l’investissement, le tourisme, les exportations et les Investissements directs étrangers (IDE). La situation en Syrie continue également de menacer sérieusement la stabilité économique du Liban, tandis que le pays doit faire face à l’afflux de près de 250 000 réfugiés syriens, soit l’équivalent de 4 % de la population libanaise. Seulement une part réduite de ces déplacés ont les moyens de louer des appartements et se sont installés au centre-ville de Beyrouth, ajoute le rapport.
Par ailleurs, l’IFI a souligné l’importance du potentiel économique du Liban sur le moyen terme. « Un environnement politique stable accompagné de réformes structurelles, alors que le pays vient tout juste de se découvrir un potentiel offshore, permettraient à l’économie libanaise de progresser vers un taux de croissance plus élevé sur le moyen terme, indique l’institut, tout en portant la dette du gouvernement à un niveau plus modéré. Une des réformes les plus importantes serait, toujours selon les mêmes sources, de parvenir à un assainissement des finances publiques. Cela impliquerait certaines mesures comme la mise en place d’une politique fiscale appropriée et d’une réforme de l’administration budgétaire, en faisant passer la composition des dépenses publiques vers des investissements permettant la croissance économique, soutenue par une amélioration de la gestion des finances publiques. Parmi les réformes structurelles majeures figure aussi celle de l’électricité. En effet, les transferts à l’Electricité du Liban (EDL) ont représenté 19 % du PIB, rappelle l’institut. Toujours selon les mêmes sources, les transferts à l’EDL pourraient être réduits par une meilleure gestion de la collecte et une augmentation progressive des tarifs de l’électricité pour couvrir les coûts.
Par ailleurs, l’institut a insisté sur la résilience du système bancaire libanais. » Le système bancaire demeure résilient, soutenu par d’importants dépôts et des transferts d’émigrés continus, indique l’IFI. Du côté monétaire, la livre libanaise se maintient elle aussi à un niveau stable et contrairement aux autres pays importateurs de pétrole de la région, les réserves officielles ont continué d’augmenter pour s’établir à environ 36 milliards de dollars en janvier 2013, soit 86 % du PIB. Plus de la moitié de ces réserves prennent la forme de réserves obligataires sur les dépôts en devises étrangères auprès des banques, précise l’institut.
Dans sa dernière étude sur la région Moyen-Orient-Afrique du Nord (MENA), l’Institut de la finance internationale (IFI) a souligné l’urgence de réformes et de stabilité politique pour l’économie au Liban. L’IFI a en effet estimé que le taux de croissance au Liban était passé de 1,8 % en 2011 à 0,8 % en 2012. Selon l’institut, cité par le Lebanon Weekly Monitor...

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