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Moyen Orient et Monde

Crânes de singe, squelettes de chien, dents de crocodile...

Le crâne de cheval sert à avoir « le visa pour l’Amérique ou l’Europe ».  Habibou Kouayte/AFP

Les soubresauts politico-militaires qui ont plongé le Mali dans la crise depuis 2012 ont plombé l’activité économique dans le pays, mais une petite partie est épargnée : les vendeurs de gris-gris, assure l’un d’eux, Abdoulaye Kamara.
M. Kamara tient son étal dans un marché jouxtant la grande mosquée de Bamako qui propose des « marchandises » bien spéciales : crânes de singe, squelettes de chien, dents de crocodile, entre autres parties d’animaux, qu’il s’agisse d’espèces protégées ou non. Tout ce qu’il faut pour fabriquer des talismans, amulettes, gris-gris censés porter bonheur, apporter santé, richesse, amour, énergie sexuelle ou ouvrir des portes au plan professionnel. « Les gens achètent ces choses quand ils ont un problème. Et beaucoup de gens ont des problèmes maintenant » à cause de la crise, explique-t-il.
Soumaïla Kouyaté, voisin d’étal de M. Kamara, reconnaît aussi que les affaires marchent bien depuis le début de la crise. Ce qu’il vend le mieux et qui est le plus demandé actuellement, révèle-t-il, c’est le crâne de cheval. Coût à l’unité : 20 000 FCFA (près de 31 euros), soit vingt fois plus que le cadavre de perroquet et huit fois plus que le crâne de chien. Selon lui, le perroquet est supposé aider à trouver du travail, le crâne canin à guérir des maux de tête, et le crâne de cheval à avoir « le visa pour l’Amérique ou l’Europe ». Un sésame cher, car important aux yeux de nombreux candidats à l’émigration qui considèrent ces destinations comme l’eldorado. Comment ça marche ? « Il faut écrire le nom de Dieu sur un morceau de papier et le mettre dans la gueule du cheval, puis plonger le crâne dans l’eau et on obtient » le visa espéré, explique M. Kouyaté.
Sur le plan économique, le pays est affecté par la crise politique et sécuritaire déclenchée en janvier 2012 avec des attaques dans le nord de rebelles touareg et islamistes liés à el-Qaëda contre l’armée. Dans un rapport sur la situation au Mali publié fin novembre, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, estimait que « le pays devrait tomber en récession en 2012, avec un taux de croissance de -3,1 % ». Selon lui, « les secteurs les plus touchés (par la crise) sont le bâtiment, l’agroalimentaire et l’industrie manufacturière, outre toutes les activités du secteur des services, notamment le commerce et les services financiers ».
Au marché des artisans, voisin de celui des gris-gris, l’amertume règne. Ses cordonniers, bijoutiers, sculpteurs et autres commerçants, qui y voyaient régulièrement déambuler des touristes, se languissent aujourd’hui d’acheteurs.
Les soubresauts politico-militaires qui ont plongé le Mali dans la crise depuis 2012 ont plombé l’activité économique dans le pays, mais une petite partie est épargnée : les vendeurs de gris-gris, assure l’un d’eux, Abdoulaye Kamara.M. Kamara tient son étal dans un marché jouxtant la grande mosquée de Bamako qui propose des « marchandises » bien spéciales :...

commentaires (2)

Et que pense-t-on des marchés asiatiques, pays que je ne veux pas nommer, où toutes sortes de pénis d'animaux sont vendus, séchés, pour la mastication ? car dans les cerveaux malades ils sont aphrodisiaques !

SAKR LEBNAN

09 h 50, le 28 février 2013

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Commentaires (2)

  • Et que pense-t-on des marchés asiatiques, pays que je ne veux pas nommer, où toutes sortes de pénis d'animaux sont vendus, séchés, pour la mastication ? car dans les cerveaux malades ils sont aphrodisiaques !

    SAKR LEBNAN

    09 h 50, le 28 février 2013

  • Et il y a aussi un marché d'organes humains. Pas une blague d'être albinos dans ces pays..

    Jaber Kamel

    19 h 42, le 27 février 2013

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