Les délégations des pays du groupe 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU plus l’Allemagne) et de l’Iran se sont rencontrées hier en milieu de journée pendant trois heures. Dans une nouvelle offre, le groupe 5+1 promet « une réduction de certaines sanctions sur le commerce de l’or, de celles concernant l’industrie pétrochimique et de certaines sanctions bancaires », en échange de concessions de Téhéran. Cette offre reprend cependant la demande faite à l’Iran au cours de la rencontre de Bagdad, début 2012, à savoir « l’arrêt de l’enrichissement à 20 % de l’uranium, la fermeture du site de Fordo (enfoui sous la montagne et difficile à détruire) et l’envoi du stock d’uranium enrichi à 20 % » à l’étranger, selon la même source.
De son côté, Téhéran a annoncé qu’il allait faire une nouvelle offre aux grandes puissances, mais insisté sur le fait qu’il refuserait de céder sur la fermeture du site de Fordo et l’envoi à l’étranger de son stock d’uranium à 20 %, des prises de position n’incitant guère à l’optimisme pour les négociations d’Almaty. « Nous avons préparé notre propre offre avec plusieurs versions différentes. En fonction de l’offre qui nous sera faite par le 5+1 nous leur présenterons l’une ou l’autre de ces versions. Elle sera du même poids que leur offre », a déclaré une source proche de l’équipe de négociateurs iraniens.
Peu après le début des négociations, Michael Mann, porte-parole de Catherine Ashton, à la tête de la diplomatie de l’Union européenne et chargée des contacts avec Téhéran au nom du groupe 5+1, a concédé que « personne ne s’attendait à quitter Almaty avec un accord en poche », insistant sur le fait qu’il s’agissait d’« un processus de négociations ».
De son côté, le secrétaire d’État américain John Kerry, en visite à Berlin, a indiqué « espérer » que les grandes puissances et l’Iran trouvent une « solution diplomatique ».
(Source : AFP)
commentaires (3)
En général lorsque l'occident constate que le fruit est trop dur à atteindre, il a l'habitude de s'en détourner et de le trouver finalement trop vert pour le cueillir. Conclusion , il s'invente des priorités, il n' a pas besoin de prêtexte, il s'en crée au gré de ses intérêts, et là , concernant l'Iran la leçon a été bien comprise.Next please !
Jaber Kamel
14 h 10, le 28 février 2013