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Moyen Orient et Monde

Dans l’arène, Monti s’est planté

En descendant dans l’arène politique, le professeur Mario Monti, adulé par ses pairs européens, a perdu de son aura au-dessus des partis et raté son pari de créer une nouvelle force capable de surmonter le traditionnel duel gauche-droite en Italie.
Avec environ 10 % des voix, sa coalition centriste termine en quatrième position, très loin derrière les trois premières forces politiques, et sans réelle possibilité d’influer sur le jeu des alliances et se tailler un rôle-clé, compte tenu du faible nombre d’élus. « Je crois que c’est un résultat honnête. Les Italiens n’ont tout simplement pas voulu de sa vision de technocrate. Il a commis une erreur en descendant dans l’arène politique », a commenté l’éditorialiste Franco Debenedetti. Plus sévère, le professeur de sciences politiques Roberto D’Alimonte estime quant à lui que « Mario Monti avait un programme peu crédible, il a fait une campagne peu crédible et désormais il est devenu insignifiant ».
Et pourtant, il y a 15 mois seulement, quand il a succédé à Silvio Berlusconi pour sortir le pays de la crise financière, Mario Monti a été salué par les dirigeants européens et l’opinion publique nationale comme le sauveur de l’Italie. Malgré une cure d’austérité très sévère, il a continué à bénéficier d’une bonne cote de popularité. « Le flop du professeur. Une mauvaise campagne et de nombreux regrets », titre le quotidien La Stampa. Pour le quotidien, Mario Monti a fait sa campagne électorale « à la traîne » de la droite de Silvio Berlusconi et de la gauche de Pier Luigi Bersani, sans réussir à faire valoir les succès de son gouvernement.
Autre handicap : s’être présenté comme l’homme du renouveau, puis s’allier avec des figures centristes présentes sur l’échiquier politique italien depuis des décennies...
Nul doute que l’ex-commissaire européen a payé également le prix des politiques d’austérité qui ont plongé le pays dans la récession : les Italiens, épuisés par les sacrifices, ont été attirés par les promesses, parfois mirifiques, de ses adversaires. Enfin l’austère professeur, peu porté au contact direct avec les gens, était beaucoup moins à l’aise en campagne électorale que dans un Conseil des ministres ou un sommet européen.
En descendant dans l’arène politique, le professeur Mario Monti, adulé par ses pairs européens, a perdu de son aura au-dessus des partis et raté son pari de créer une nouvelle force capable de surmonter le traditionnel duel gauche-droite en Italie.Avec environ 10 % des voix, sa coalition centriste termine en quatrième position, très loin derrière les trois premières forces...

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