L’homme d’affaires Nibal Awada, père du jeune garçon, a été sommé de circuler en voiture avec la somme dans sa valise, à l’aube. Après 45 minutes de circulation à travers les rues de Beyrouth, les ravisseurs sont entrés en contact avec lui pour lui demander de passer la valise à un homme circulant à mobylette, au niveau du pont de Cola. Un peu plus tard, ils l’ont contacté une fois de plus pour l’informer de la présence de Mohammad dans le secteur Fiat.
Selon des sources sécuritaires citées par la chaîne MTV, les noms des agresseurs sont connus et ont été mis à la disposition des forces de l’ordre. Dans une conférence de presse tenue hier, Nibal Awada a remercié tous ceux qui ont aidé à la libération de son fils, « surtout le président du Parlement Nabih Berry et le Premier ministre Nagib Mikati ». « Payer une rançon n’a aucune importance si c’est pour récupérer notre fils », a-t-il affirmé.
Un rapt évité de justesse
Le rapt du jeune Awada n’est apparemment pas le dernier épisode de la série noire des enlèvements. Un homme d’affaires du Liban-Sud, dont le nom n’a pas été révélé à la presse, a échappé de peu à un sort similaire, selon l’agence al-Markaziya. Cet homme d’affaires recevait régulièrement chez lui un jeune homme qu’il aidait financièrement. Il ne lui a même pas refusé une grande somme d’argent que le demandeur a justifiée par son désir de voyager. Mais le jour où il a avoué n’avoir jamais vraiment voulu émigrer et où il a eu le cran de demander encore plus d’argent à son bienfaiteur, ce dernier l’a mis à la porte. Le jeune homme n’a eu alors qu’une idée, celle d’enlever l’homme d’affaires avec l’aide d’un chauffeur et de demander une rançon d’un million de dollars. Malheureusement pour lui, et heureusement pour sa victime, le complice a décidé de tout avouer au bienfaiteur floué, faisant échouer par le fait même le projet de rapt.
À savoir qu’une des personnes enlevées récemment, Nazih Nassar, reste introuvable. Cela fait environ un mois qu’il a été kidnappé dans la Békaa.
commentaires (2)
Où est l'ETAT ? Cela rappelle Chicago des ans trente, les Cosa Nostristes, Al Capone et co...
SAKR LEBNAN
06 h 58, le 26 février 2013