Ce détenu ne faisait pas partie des quatre Palestiniens en grève de la faim de longue durée, dont le mouvement a déclenché d'importantes manifestations de solidarité ces derniers jours, mais son décès risque d'envenimer une situation déjà tendue.
Arafat Jaradat, âgé de 30 ans, avait été arrêté le 18 février à la suite d'incidents près de la colonie juive de Kiryat Arba, à proximité d'Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée.
"Le jeune Arafat Jaradat détenu par Israël depuis plusieurs jours a été tué au cours de son interrogatoire. Nous exigeons la création d'une commission internationale pour enquêter sur les circonstances de sa mort", a déclaré à l'AFP le ministre palestinien des Prisonniers, Issa Qaraqaë (bien Qaraqaë).
La porte-parole de l'administration pénitentiaire israélienne Sivan Weizman a confirmé qu'un prisonnier palestinien était décédé --soudainement, selon elle-- dans la prison de Meggido (nord d'Israël).
"Il s'agit probablement d'une crise cardiaque. Je ne dispose pas pour le moment de détails supplémentaires", a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, le Shin Bet, le service israélien de la sécurité intérieure a publié un communiqué samedi soir dans lequel il affirme qu'Arafat Jaradat a été "victime d'un malaise".
"Les premiers secours et le personnel médical qui ont été appelés, et ont pris soin de lui, n'ont pas réussi à sauver sa vie", précise le communiqué, ajoutant que la police israélienne avait ouvert une enquête sur les circonstances de sa mort.
Dans un communiqué publié à Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a réagi en accusant Israël d'être "responsable de la mort du détenu à cause des conditions inhumaines dans les prisons". Le Hamas a réclamé qu'Israël soit jugé à la suite du décès du prisonnier.
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