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Lifestyle - Objets et histoire

Ah, l’amour !

Un regard, un sourire, quelques paroles échangées (ou quelques sms !) et voilà une cascade d’hormones : phényléthylamines, ocytocine et autres endorphines. Le cœur s’emballe avec la certitude d’avoir trouvé celui ou celle qui va nous combler... C’est l’état amoureux. Un état particulier qui nous submerge, telle une catastrophe naturelle. Soudainement, la vie n’a jamais semblé aussi belle et digne d’être vécue !
Beaucoup de couples célèbres ont marqué l’histoire : Adam et Ève, Roméo et Juliette, Antoine et Cléopâtre, Napoléon et Joséphine, Chah Jahan et Mumtaz Mahal, Soleiman et Roxelane, Édith Piaf et Marcel Cerdan... Et j’en passe ! Leurs idylles sont plus belles les unes que les autres avec des fins plus ou moins heureuses. Charles VII et Agnès Sorel comptent parmi ceux-là : « Sire, dit Isabelle de Lorraine, la belle-sœur du roi, permettez-moi de vous présenter la plus jeune de mes demoiselles d’honneur : Agnès Sorel. » Cette dernière se leva, s’avança vers le roi et découvrit son visage clair, ses grands yeux en amande, sa bouche bien dessinée et sa taille de guêpe, le tout ployant dans une profonde révérence. Charles VII fut ébloui : « Plus que belle, murmura-t-il, la plus belle de toutes... ». Même le pape Pie II aurait dit à son propos : « Elle avait le plus beau visage qu’on puisse voir. »
Ainsi, en 1444, le roi l’installe à la cour, au service de la reine Marie d’Anjou. Elle devient sa maîtresse déclarée. Cet événement fonde un nouvel usage, celui de la favorite en titre. Bien sûr, avant elle, les rois de France avaient des maîtresses, mais elles restaient dans l’ombre. Sûre de ses charmes, Agnès abandonne voiles et autres guimpes au profit de décolletés montrant ses épaules nues, ce qui constitue, pour l’époque, une petite révolution. Charles VII, fou de sa maîtresse, la comble de présents. Il lui fait don du château de Bois-Sire-Amé, en 1447, ainsi que de celui de Beauté-sur-Marne, en 1448. Jusqu’à aujourd’hui, la jeune femme tire de ses charmes son célèbre surnom : « Demoiselle de beauté ». En un an, il lui offre 20 600 écus et des bijoux à foison, dont le premier diamant taillé connu à ce jour. Mais les chrétiens accusaient le diamant de vertus maléfiques. Cette croyance perdura jusqu’au XIIIe siècle et les gemmes furent totalement éclipsées. Puis elle réapparaît en France mais elle est réservée au roi, puis à l’aristocratie – pour savoir à quel doigt se porte le pouvoir. Saint Louis avait même interdit aux femmes d’en porter, jusqu’à ce qu’Agnès Sorel brave cet ordre avec la bénédiction de son royal amant.
Il semble bien qu’elle ait transformé Charles VII. Car dans sa jeunesse, il n’avait pas le goût du pouvoir, affichait une triste mine et semblait être influençable. Mais depuis lors, il manifeste son envie de gouverner, de s’occuper de politique et rêve de conquêtes. Sincère patriote, elle jouera un rôle politique notamment dans les dernières années de la guerre contre l’Angleterre. Elle poussera Charles VII à reconquérir la Guyenne et la Normandie. À ses côtés, Charles VII rayonne, retrouve une nouvelle jeunesse. Un contemporain note à propos du roi et de sa maîtresse : « Enflammé pour elle à ce point qu’il ne pouvait supporter qu’elle lui manquât un instant : à table, au lit, au conseil, il fallait toujours qu’elle fût à ses côtés. »
En sept ans, Agnès Sorel donne quatre enfants à Charles VII, galamment baptisées les « bâtardes de France », elles seront pourtant fièrement reconnues par leur père. Le dernier accouchement sera fatal à Agnès, prise d’un « flux de ventre » en mettant au monde l’enfant, elle meurt le11 février 1450. Éploré, le roi commande deux magnifiques tombeaux de marbre, l’un contenant son cœur, à Jumièges, l’autre son corps, à Loches. Agnès demeurera irremplaçable dans le cœur du souverain, qui à l’avenir se distraira avec des jeunes filles délurées, essayant d’imiter sans jamais l’égaler ! Irremplaçable, inégalable, indispensable... Qu’est-ce que c’est beau d’être « able », de plaire autant !

 

Sources :
histoire-en-ligne.fr
herodote.net
histoire -pour-tous.fr

Un regard, un sourire, quelques paroles échangées (ou quelques sms !) et voilà une cascade d’hormones : phényléthylamines, ocytocine et autres endorphines. Le cœur s’emballe avec la certitude d’avoir trouvé celui ou celle qui va nous combler... C’est l’état amoureux. Un état particulier qui nous submerge, telle une catastrophe naturelle. Soudainement, la vie n’a jamais...

commentaires (1)

__ Un regard ! Un Espoir ! Un Soupir ! Une Larme ! __ Une Âme, dans notre Âme, appelle et nous alarme !

SAKR LEBNAN

02 h 38, le 15 février 2013

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Commentaires (1)

  • __ Un regard ! Un Espoir ! Un Soupir ! Une Larme ! __ Une Âme, dans notre Âme, appelle et nous alarme !

    SAKR LEBNAN

    02 h 38, le 15 février 2013

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