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Liban

La Saint-Maron à Paris : dîner à l’Hôtel de Ville et messe solennelle à la rue d’Ulm

PARIS, spécial
La fête de Saint-Maron a revêtu un lustre particulier cette année à Paris, où Mgr Nasser Maroun Gemayel, évêque de l’éparchie Notre-Dame du Liban et visiteur apostolique des maronites pour l’Europe occidentale et septentrionale, s’emploie à établir les bases du diocèse, au travers des structures existantes et à venir, pour un plus grand rayonnement des maronites en France.
C’est donc en sa présence que s’est tenue la soirée libanaise organisée chaque année par la Fondation du Foyer franco-libanais à l’Hôtel de Ville, sous l’égide du maire de Paris, Bertrand Delanoë. Une soirée à laquelle étaient conviés et ont assisté l’ambassadeur du Liban en France, Boutros Assaker, l’ancien ambassadeur de France au Liban, Denis Pietton, accompagné de son épouse Najwa Bassil Pietton, Mgr Claude Brossolette, vicaire général de l’Ordinariat pour les catholiques de rite oriental en France, le président de la Fondation du Foyer franco-libanais, l’ancien ministre Ibrahim el-Daher, des élus de différentes mairies parisiennes, des responsables de congrégations religieuses, parmi lesquels la mère supérieure des Sœurs des Saints-Cœurs au Liban, sœur Daniella Harrouk, et les représentants des diverses associations franco-libanaises. Après un mot de bienvenue de Mgr Amine Chahine, procureur patriarcal et directeur du Foyer franco-libanais, qui a présenté les œuvres de la fondation et souligné le rôle du foyer, un dîner assis était servi dans les somptueux salons de l’Hôtel de Ville par le traiteur Noura, tandis que le talentueux Tony Kiwan et son ensemble orchestral animaient la soirée, en compagnie du chanteur Adham Chalhoub. Tant et si bien que les invités se sont laissés emporter par l’élan de la dabké libanaise dans une grande farandole bon enfant.

Une homélie dense axée sur l’histoire
Une cérémonie plus solennelle devait avoir lieu samedi soir, à Notre-Dame du Liban, rue d’Ulm, où, dans une église comble, Mgr Gemayel a célébré la messe, en présence du cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, du nonce apostolique en France, Mgr Luigi Ventura, de l’ambassadeur du Liban Boutros Assaker accompagné des diplomates de l’ambassade, des membres de la délégation libanaise de l’Unesco, de M. et Mme Denis Pietton. Les dignitaires religieux des Églises orientale et arménienne à Paris, ainsi que le directeur de l’Œuvre d’Orient, Mgr Pascal Gollnisch, ont participé à l’office divin, qui était animé par sœur Marie Keyrouz et la chorale de Notre-Dame du Liban.
Au cours d’une homélie dense, axée sur l’histoire des maronites et de leurs liens avec la France et le Saint-Siège, l’évêque maronite a annoncé la tenue d’un synode diocésain. Il lance ainsi, quelques mois à peine après son intronisation à la tête de la nouvelle éparchie, un vaste chantier de réflexion, de réorganisation et de réforme, dont le but est de redynamiser la présence maronite en France. Accueillie par des applaudissements, son homélie a posé les jalons d’un véritable programme spirituel et culturel. Le cardinal André Vingt-Trois a ensuite pris la parole pour souligner l’importance des liens fraternels entre l’Église maronite et la France, et notamment l’archevêché de Paris. « Je prie pour que le synode annoncé ouvre une phase de renouveau, d’approfondissement de la foi et de dynamisme missionnaire chez tous les membres de la communauté maronite et orientale », a notamment déclaré l’archevêque de Paris, qui a évoqué la visite du pape Benoît XVI au Liban et rendu hommage au dynamisme de l’Église maronite et au rôle central dans l’unité du pays que joue cette communauté, « comme en témoignent les chefs musulmans du Liban eux-mêmes », a-t-il ajouté.
Mgr Gemayel devait enfin offrir au cardinal Vingt-Trois, au nonce apostolique et aux dignitaires religieux présents des ouvrages retraçant l’histoire des maronites, le dernier livre de Camille Aboussouan, De la montagne du Liban à La Bastide royale de Fleurance, l’ouvrage Assi el-Hadath sur les momies de la grotte dans la vallée sainte (collectif écrit par Fady Baroudi, Boulos Khawaja, Abdo Badawi et Joseph Moukarzel), et la récente publication, aux éditions L’Harmattan, des actes du colloque « La France et les maronites – Regards croisés », par le Centre maronite de documentation et de recherche en France, un ouvrage qu’il a lui-même préfacé.
La fête de Saint-Maron a revêtu un lustre particulier cette année à Paris, où Mgr Nasser Maroun Gemayel, évêque de l’éparchie Notre-Dame du Liban et visiteur apostolique des maronites pour l’Europe occidentale et septentrionale, s’emploie à établir les bases du diocèse, au travers des structures existantes et à venir, pour un plus grand rayonnement des maronites en...

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