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À La Une - Syrie

Violents combats aux portes de Damas

L'offre de dialogue avec le régime compromise.

Un combattant de l'armée syrienne libre (ASL) se prépare à tirer une roquette de type B-10 dans un quartier de Damas, le 7 février 2013. REUTERS/Mohammed Abdullah

Les combats dans la région de Damas entre rebelles et les forces du régime de Bachar el-Assad se sont intensifiés ces deux derniers jours faisant plus de 60 morts.

Ces affrontements font rage depuis mercredi dans les environs de la capitale où sont retranchés les insurgés. Jeudi, des combats ont éclaté à Qaboun (est) et des troupes ont été envoyées en renfort en province, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).


L'armée s'est dit "déterminée à écraser le terrorisme autour de la capitale et dans les grandes villes", affirmant avoir "tué des dizaines de terroristes qui ont songé à attaquer Damas et à y entrer", selon le journal proche du pouvoir al-Watan.


Dans le quartier de Qaboune à Damas, deux obus de mortier sont tombés sur une gare routière, tuant six personnes dont trois enfants, selon l'OSDH et la télévision officielle syrienne.

Dans le centre du pays, les forces du régime ont repris jeudi le contrôle de Karnaz, une localité de la province de Hama tenue depuis décembre par les rebelles, après 16 jours d'intenses combats, a rapporté l'OSDH, qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales civiles et militaires.

Les forces régulières ont brûlé des maisons lors de perquisitions après le retrait des rebelles, a précisé l'OSDH, tandis que la télévision officielle annonçait aussi la reprise de la ville et la destruction de "repaires des terroristes".


L'OSDH a également rapporté jeudi la mort de 20 ouvriers civils, dont 10 femmes, dans une explosion d'origine non précisée mercredi dans une usine appartenant à l'armée dans la province de Hama.


"Un dialogue sérieux"
Parallèlement, l'offre de dialogue adressée au régime par le chef de l'opposition syrienne, Ahmed Moaz al-Khatib, semblait compromise après l'ultimatum lancé par ce dernier : M. Khatib a en effet exigé la libération d'ici dimanche de toutes les prisonnières détenues par le régime, à défaut de quoi il retirerait son offre.

Le 30 janvier, M. Khatib s'était dit "prêt à des discussions directes avec des représentants du régime syrien, avec toutefois comme principale condition, la libération de 160.000 personnes détenues dans le cadre de la répression de la révolte contre le régime.


(Portrait : Ahmed Moaz al-Khatib, chef iconoclaste de l'opposition syrienne)

 

L'ajout d'un ultimatum est intervenu après de violentes critiques au sein de la Coalition de l'opposition, dont le principal groupe a refusé en bloc tout dialogue : le Conseil national syrien (CNS) a en effet rappelé sa conviction que le régime tomberait par les armes et non par la négociation.

"Les révolutionnaires et les héros de l'Armée syrienne libre (ASL) sont en train de mener des attaques sur les positions stratégiques dans notre capitale éternelle (...) et dans d'autres régions. Ils sont en train de réaliser des victoires importantes", a assuré le CNS dans un communiqué mercredi.

Le CNS a également fustigé les contacts inédits entamés par M. Khatib et l'Iran, principal allié régional de Damas, les qualifiant de "coup de poignard dans le cœur de la révolution syrienne".


Le chef de l'opposition s'est justifié en affirmant avoir dit au chef de la diplomatie iranienne, qu'il a rencontré dimanche en Allemagne, "la colère des Syriens sur la manière dont l'Iran se comporte dans la crise syrienne".

L'offre de M. Khatib avait reçu l'aval de Washington, de la Ligue arabe mais aussi des principaux alliés de Damas, la Russie et l'Iran.

L'opposition convoite le siège de la Syrie à l'ONU

Dans le même temps, l'opposition a indiqué qu'elle convoitait le siège de la Syrie à l'ONU et qu'elle compte ouvrir des représentations à Washington et à New York.

"Le régime (du président syrien) Assad a perdu sa légitimité, donc nous avons pour objectif de prendre son siège à l'ONU", a déclaré à l'AFP Najib Ghadbian, représentant de la Coalition nationale syrienne aux États-Unis, tout en reconnaissant qu'il s'agirait d'une "longue bataille politique et juridique". "Nous voulons commencer dès maintenant", a ajouté cet Américano-Syrien, professeur de sciences politiques à l'université de l'Arkansas (sud des États-Unis).



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commentaires (3)

C'est pas parce qu'on nous montre en photo un mercenaire armé à la belle gueule qu'on arrivera à détourner la réalité du terrain. C'est par des infos sensationnelles qu'on a toujours voulu influencer le cours des mentalités , par la propagande, par exemple que les mercenaires veuillent déloger la Syrie légitime du "machin" prouve qu'on est à cours d'arguments sur le terrain, dire aussi que le chef des mercenaires veut dialoguer mais il demande la libération des détenues avec un ultimatum, c'est confus tout ça et dénote d'une situation chaotique pour ces mercenaires portés à bout de bras par cette alliance bensaoudo sio à bout de souffle.J' arrête là , j'ai pas envi de me répéter et dire que la Syrie , n'est pas la Lybie etc....

Jaber Kamel

05 h 15, le 08 février 2013

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Commentaires (3)

  • C'est pas parce qu'on nous montre en photo un mercenaire armé à la belle gueule qu'on arrivera à détourner la réalité du terrain. C'est par des infos sensationnelles qu'on a toujours voulu influencer le cours des mentalités , par la propagande, par exemple que les mercenaires veuillent déloger la Syrie légitime du "machin" prouve qu'on est à cours d'arguments sur le terrain, dire aussi que le chef des mercenaires veut dialoguer mais il demande la libération des détenues avec un ultimatum, c'est confus tout ça et dénote d'une situation chaotique pour ces mercenaires portés à bout de bras par cette alliance bensaoudo sio à bout de souffle.J' arrête là , j'ai pas envi de me répéter et dire que la Syrie , n'est pas la Lybie etc....

    Jaber Kamel

    05 h 15, le 08 février 2013

  • la vraie vérité,c'est que l'opposition syrienne est dans la merde..;divisée,ballotée entre des courants carrément contraires,et dans une large mesure marquée au fer rouge par les exactions des islamistes.Un jour elle avance,le lendemain elle recule.la suvagerie de son aasaut sur Alep lui coûte cher,très cher,et en tous cas ,elle n' a pas réussi à rallier la majorité du peuple syrien,sinon Assad serait déjà tombé.Voilà,c'est lapidaire,mais c'est la vérité...

    GEDEON Christian

    11 h 48, le 07 février 2013

  • L'Aviation syrienne du régime reste plus forte que l'Armée syrienne Libre ce qui fait durer la guerre pour longtemps sans qu 'aucune partie puisse gagner la bataille . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    07 h 29, le 07 février 2013

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