Mais la menace immédiate est le risque que des armes syriennes, conventionnelles ou non, tombent « entre les mauvaises mains », a précisé ce responsable, en référence au Hezbollah. Un éditorialiste du quotidien israélien Yediot Aharonot écrivait la semaine dernière que « les munitions chimiques sont un problème, mais les missiles conventionnels ne sont pas moins menaçants. Le Hezbollah est un problème, mais les groupes jihadistes qui pourraient prendre le contrôle de la zone frontalière avec le Golan ne sont pas moins dangereux. Ils auront les mêmes missiles, les mêmes munitions, mais moins de responsabilité » que le mouvement chiite.
Mais selon le général à la retraite Amnon Sofrin, ancien chef du renseignement au Mossad, le service de renseignements israélien, même si des jihadistes pourraient « profiter de la situation pour agir contre Israël », à ce stade seul le Hezbollah est capable d’installer des ogives chimiques sur les missiles à longue portée dont il dispose. « L’armée israélienne, en particulier le commandement Nord, reste en haute alerte face à une éventuelle riposte à l’attaque aérienne israélienne présumée », écrivait samedi le spécialiste militaire du quotidien Haaretz, rappelant le redéploiement de batteries antimissiles Iron Dome ces derniers jours dans le nord pour parer à d’éventuels tirs du Liban ou de Syrie. « Il y a moins d’inquiétude en Israël d’une riposte militaire syrienne que d’une éventuelle riposte du Hezbollah, ce qui a conduit à un relèvement de la sécurité dans les institutions israéliennes à l’étranger », a-t-il en outre indiqué, évoquant également de possibles opérations du Hezbollah non revendiquées à la frontière nord. Amnon Sofrin a de son côté souligné le danger de voir un régime Assad aux abois en venir à frapper Israël donnant au Hezbollah « la capacité de faire très mal à Israël ».
Le responsable de sécurité israélien, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, estime néanmoins qu’à terme la chute du régime syrien porterait « un coup rude, mais pas mortel, au Hezbollah, ainsi selon lui, il n’y a aucun doute que l’effondrement de ce lien central pour l’Iran serait un coup au Hezbollah et à Téhéran, qui fait tout pour l’empêcher ».
commentaires (2)
Moi qui croyait que les bulgares étaient des abadayes...tout fout le camp,ma pauvre amie!
GEDEON Christian
07 h 17, le 06 février 2013