Le Conseil supérieur chiite s’est démarqué hier de Dar el-Fatwa en ce qui concerne la légitimité religieuse islamique du mariage civil. Dans un communiqué publié hier, le CSC a jugé « regrettable » que la question du mariage civil soit soulevée « dans cette phase délicate de la vie nationale, où toutes les formes de solidarité et d’entente doivent être convoquées », mais a demandé que la question soit soumise ultérieurement à un débat responsable.
Tout en condamnant le contrat de mariage civil, jugé contraire à la « charia » comme au « lien social » national, le Conseil supérieur chiite a refusé de suivre Dar el-Fatwa sur la voie d’un rejet catégorique.
On rappelle que Dar el-Fatwa a non seulement condamné l’idée de l’instauration du mariage civil optionnel au Liban, mais a également estimé que tout musulman qui contracterait un tel mariage serait coupable d’apostasie aux yeux de l’islam.
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Pour sa part, le Conseil supérieur chiite a demandé que la question soit soulevée « avec objectivité, dans ses prolongements religieux et nationaux, de manière à ce que des convictions communes surgissent grâce à un dialogue engageant les instances religieuses et nationales et les élites intellectuelles ».
Pour le CSC, il ne faut pas exploiter ce thème « dans des surenchères politiques ou prendre des positions en flèche, de crainte de semer la confusion dans les esprits et de s’éloigner du consensus rassembleur ».
Le chef de l’État, lui, s’est déclaré favorable à un aménagement légal du mariage civil.
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commentaires (5)
HYPOCRISIE "Pure".... !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
05 h 18, le 02 février 2013