Le ministre Bassil au cours de sa conférence, hier.
Le ministre de l’Énergie et de l’Eau Gebran Bassil a fait état hier de l’avancement du plan stratégique pour la réhabilitation du courant électrique. À cette occasion, il a déclaré que le premier bateau producteur d’électricité, qui aurait dû déjà être au Liban depuis plusieurs mois, quittera la Turquie à destination de Beyrouth la semaine prochaine. Le second devrait suivre ultérieurement.
Au cours de sa conférence de presse, le ministre Bassil a rappelé que le courant acheminé d’Égypte via la Syrie était, pour l’instant, arrêté à cause de la crise syrienne ; un courant qui alimentait le Liban de 200 à 300 mégawatts et qui devait s’élever à 400/500 mégawatts. Il a en outre souligné que les discussions autour de la possibilité d’acheminer du courant électrique d’Iran n’avaient toujours pas abouti.
M. Bassil a également rappelé que le problème du réseau des lignes de haute tension n’était toujours pas réglé ainsi que l’arrêt des travaux sur la station de Ksara en raison des événements syriens.
Parallèlement, le ministre Bassil a mis l’accent sur le fait qu’il y avait un décalage entre les régions pour ce qui est de la perception des factures, implorant les forces de l’ordre de se pencher sérieusement sur ce problème ainsi que sur les accrochages illicites sur le réseau électrique.
Revenant sur l’alimentation en gaz, le ministre Bassil a expliqué que ce dossier était toujours en attente d’une approbation du Parlement, précisant toutefois qu’une alimentation en gaz économisera au Trésor 1 milliard de dollars. Il a en outre espéré que l’appel d’offres sur le dossier du gaz naturel liquéfié (GNL) sera lancé en mars.
M. Bassil a indiqué que les bateaux producteurs d’électricité, la reprise de l’acheminement de courant de Syrie et d’Égypte, ainsi que la réhabilitation des centrales de Zouk et de Jiyeh devraient assurer 24h de courant continu à l’ensemble des régions libanaises. Soulignant que la production de courant était passé de 1 500/1 600 mégawatts à 1 200/1 300 en raison de l’arrêt de courant en provenance d’Égypte, le ministre de l’Énergie a indiqué que l’afflux des réfugiés syriens vers le Liban exacerbait le problème puisque « en 2012, nous avions besoin de 2 300 mégawatts alors qu’à la même période en 2011, les besoins énergétiques du Liban s’élevaient à 2 100 mégawatts. Désormais c’est de 2 600/2 700 mégawatts que a besoin le Liban ».
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