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Culture - Récompense

Wajdi Mouawad reçoit son prix Phénix pour « Anima »

Alexandre Najjar, Raymond Audi et Wajdi Mouawad. Photo Sami Ayad

C’est au siège de la banque Audi-Saradar que le prix Phénix 2012 – décerné auparavant au Salon du livre – a été remis à l’auteur et dramaturge libanais Wajdi Mouawad pour son livre Anima (Leméac/ Actes Sud). « Anima n’est pas un roman comme les autres, dira Alexandre Najjar. Ni poème, ni tragédie grecque, ni roman noir, mais tout à la fois. » Le livre s’ouvre sur un drame. Une femme assassinée d’une manière ultraviolente jusqu’à l’indescriptible va être le déclencheur d’une odyssée initiatique. Parti à la recherche de son meurtrier, son époux va se retrouver en train de fouiller et creuser dans son passé. Dans ce roman qui, tel le cri de Munch, décrit la violence dans toute sa nudité pour mieux la vomir, les narrateurs sont nombreux. Pas de « je », mais une polyphonie de voix... d’animaux, de bêtes, qui à leur tour sont les témoins de la bestialité de l’homme.

 

 


Le discours de remerciement de Wajdi Mouawad recevant le prix Phénix à Beyrouth 

 


« Roman initiatique, dira encore Najjar, difficile mais bouleversant, Anima tisse un jeu de correspondances passionnant entre passé et présent d’une part, et entre l’animal et l’humain de l’autre. » Pour sa part, Raymond Audi dira avant de remettre le prix à l’auteur qu’en ce faisant, « nous venons de contredire le dicton “Nul n’est prophète en son pays” », tout en souhaitant à Mouawad de revenir plus souvent.


L’écrivain libanais avait du mal à dissimuler son émotion. « Je ne suis pas un homme à prix, a-t-il dit, mais lorsque j’ai su que le Liban me décernait cette récompense et qu’elle portait le nom de Phénix, je n’ai pu que m’isoler et réfléchir à la dimension de cet acte. J’ai alors pensé à tous nos morts. Ceux que chacun porte en soi, et comme le Phénix renaît toujours de ses cendres, il fallait que je rentre au Liban pour colorier tous ces deuils. » Wajdi Mouawad évoquera également son père au regard toujours humide comme tous les pères. Et comme il le mentionne si souvent dans ses ouvrages littéraires, il parlera de cette responsabilité parentale, rendant ainsi hommage à tous les parents qui durant la guerre ont dû prendre des décisions majeures pour le bien de leurs enfants.


Wajdi Mouawad a poussé son cri de la manière dont il sait le faire, avec des mots durs, beaux et poétiques. N’a-t-il pas dit dans son livre Anima : « Chaque cri doit être suivi par un silence pour faire entendre son écho ? »

C’est au siège de la banque Audi-Saradar que le prix Phénix 2012 – décerné auparavant au Salon du livre – a été remis à l’auteur et dramaturge libanais Wajdi Mouawad pour son livre Anima (Leméac/ Actes Sud). « Anima n’est pas un roman comme les autres, dira Alexandre Najjar. Ni poème, ni tragédie grecque, ni roman noir, mais tout à la fois. » Le livre s’ouvre...

commentaires (1)

effectivement très émouvant.

Nayla De Freige

03 h 52, le 19 janvier 2013

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Commentaires (1)

  • effectivement très émouvant.

    Nayla De Freige

    03 h 52, le 19 janvier 2013

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