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À La Une - conflit

Les Européens serrent les rangs derrière la France au Mali

"Le terrorisme peut agir partout, à n'importe quel moment, contre n'importe qui".

Une semaine après avoir lancé son intervention, les troupes françaises restent les seules forces occidentales engagées face aux groupes radicaux qui occupent le nord du Mali. AFP PHOTO ERIC FEFERBERG

Les Européens ont lancé jeudi une mission de soutien à l'armée malienne et se sont engagés sur de nouveaux moyens d'aide à Bamako, serrant ainsi les rangs derrière la France, qui a semblé souhaiter l'envoi de soldats par certains de ses partenaires.


Une semaine après avoir lancé son intervention, les troupes françaises restent les seules forces occidentales engagées face aux groupes radicaux qui occupent le nord du Mali.

A l'issue d'une réunion avec ses homologues européens, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a jugé "tout à fait possible que des pays européens décident non seulement d'apporter de la logistique, mais aussi de mettre à disposition des soldats". "Mais nous ne pouvons les forcer à le faire", a-t-il souligné.


De son côté, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a affirmé que plusieurs pays européens avaient "dit très clairement qu'ils étaient prêts à soutenir la France par tous moyens, et ils n'ont pas exclu un soutien militaire".
Mais aucun projet en ce sens n'a été publiquement évoqué à l'issue de la réunion de Bruxelles.


Les ministres des 27 ont en revanche unanimement décidé d'accélérer le déploiement des 450 Européens de la mission EUTM qui ambitionne de remettre sur pied l'armée malienne.
L'objectif est désormais de la rendre opérationnelle "au plus tard à la mi-février", ont-ils demandé.
Une dizaine de pays ont annoncé leur intention de fournir des hommes et du matériel à cette mission dirigée par le général français François Lecointre, un vétéran des opérations à l'étranger, du Rwanda à la Côte d'Ivoire.

 

(Repère : Le Mali, un pays enclavé au cœur du Sahel)


"Menace globale"
L'EUTM devrait ainsi comprendre de nombreux Français parmi les 200 instructeurs, car "il est important qu'un maximum d'entre eux puissent échanger en français avec les soldats maliens", selon un expert.
L'Espagne pourrait dépêcher "40 à 50 hommes" tandis que l'Allemagne, la Pologne et la Belgique sont également partantes.


Cette mission est "une contribution importante de l'Europe à la stabilité du Mali", a déclaré le ministre allemand Guido Westerwelle.
L'UE a néanmoins exclu que les militaires européens mobilisés "participent à des opérations de combat".

En intervenant vendredi dernier, "la France a pris des mesures urgentes qui étaient dans l'intérêt de nous tous en Europe", a salué M. Westerwelle.


Invité à Bruxelles, le ministre malien, Tieman Coulibaly, a averti ses collègues que les groupes islamistes représentaient une "menace globale", non seulement pour son pays, mais pour le Sahel et "le reste du monde". "Le terrorisme peut agir partout, à n'importe quel moment, contre n'importe qui", a-t-il ajouté, en référence à la prise d'otages en Algérie.


Outre EUTM, l'UE s'est engagée à "fournir rapidement une aide financière" et "un appui logistique" à l'opération Misma d'intervention mise sur pied par les pays d'Afrique de l'ouest.
L'une des priorités consiste à mettre à disposition des avions de transport, du type Transall ou C-130, pour accélérer le déploiement des milliers de soldats venus du Nigeria, du Burkina Faso, du Sénégal ou du Tchad.


Soucieuse d'adopter une "approche globale" sur ce dossier, l'UE s'est également déclarée prête à accroître son aide humanitaire et à reprendre sa coopération sur le développement avec Bamako, suspendue depuis le coup d'Etat ayant renversé le régime civil en mars 2012.
Elle conditionne cependant cette reprise à la publication "le plus vite possible" par les autorités de transition maliennes d'une feuille de route "visant à rétablir la démocratie et l'ordre constitutionnel".

 

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Les Européens ont lancé jeudi une mission de soutien à l'armée malienne et se sont engagés sur de nouveaux moyens d'aide à Bamako, serrant ainsi les rangs derrière la France, qui a semblé souhaiter l'envoi de soldats par certains de ses partenaires.
Une semaine après avoir lancé son intervention, les troupes françaises restent les seules forces occidentales engagées face aux groupes...

commentaires (5)

Faut dire ausssi à F.Hollande que honni soit qui Mali pense...

M.V.

08 h 30, le 18 janvier 2013

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Commentaires (5)

  • Faut dire ausssi à F.Hollande que honni soit qui Mali pense...

    M.V.

    08 h 30, le 18 janvier 2013

  • Il n'y a aucun intérêt que la France reste seule militairement au mali. Les vieux démons des anti coloniaux, pourraient remonter à la surface. Nous verrons des nationalistes maliens commettre des attentats, encouragés par d'autres pays occidentaux qui n'aimeraient pas que la France remette ses pieds seule, au mali....Attention..Mefiez vous de vos amis avant de vous méfier de vos ennemis.

    VIKEN GARABEDIAN

    06 h 52, le 18 janvier 2013

  • Du moment que FRANCOIS HOLLANDE ne demande pas aux citoyens de se SERRER la ceinture à cause d'un "nouvel impôt" pour l'éffort de guerre ( je sens venir cet impôt )... SERREZ VOUS autant que vous le souhaitez..Mais la galère embarquée par HOLLANDE n'est PAS INSUBMERSIBLE ....

    jean-Pierre EL KHOURY

    06 h 48, le 18 janvier 2013

  • Serrez ! Serrez ! Vous en aurez besoin...

    SAKR LEBNAN

    02 h 12, le 18 janvier 2013

  • il semble que se soit faux ! typique en pareil cas, de la désinformation de l'AFP ( société d'état) ...,aucun pays européens n'a vraiment envie de participer.... à l'expédition socialiste guerrière franco/française de F.Hollande.. Par ailleurs ,ils ne seront pas avare de mots creux et de soutient logistique ...pour surtout ne pas se mouiller sur le terrain ,ni risquer la vie de leurs soldats dans cette expédition hasardeuse...

    M.V.

    14 h 06, le 17 janvier 2013

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