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Nucléaire : la France espère prendre sa revanche aux Emirats

Les Emirats arabes unis pourraient lancer autour de 2016 un nouvel appel d'offres pour construire des réacteurs nucléaires, une occasion pour les entreprises françaises de prendre leur revanche après leur échec il y a trois ans face à des concurrents coréens.

 

Au terme d'une visite aux Emirats, le président français François Hollande, qui était accompagné de représentants d'EDF et d'Areva, a souligné que l'industrie nucléaire française avait besoin d'une unité sans faille de ses acteurs pour remporter des contrats à l'export.

 

"Les Emirats arabes unis se sont déjà dit intéressés par une nouvelle tranche pour laquelle un nouveau fournisseur n'est pas exclu", a déclaré une source proche du dossier, selon laquelle un nouvel appel d'offres porterait en 2016 sur quatre réacteurs supplémentaires.

 

Dans ce cadre, estime-t-on de même source, Areva peut faire valoir "un atout en terme de sécurité".

 

Ce nouveau projet interviendrait après celui, pour quatre réacteurs, attribué fin 2009 au sud-coréen Kepco pour 20 milliards de dollars au détriment de la filière française, constituée notamment d'Areva, EDF et GDF Suez, qui proposait son réacteur de nouvelle génération EPR.

 

Le rôle d'EDF, qui a tardé à l'époque à rejoindre l'offre française malgré les demandes d'Abou Dhabi, a aussi été mis en avant pour expliquer l'échec de la filière française.

 

"On ne peut pas dire que l'organisation française avait été particulièrement brillante, c'est ce que j'ai retenu de notre conversation avec le prince héritier", a déclaré François Hollande.

 

"Il ne sera plus possible, sur une question aussi importante que le nucléaire civil, d'aller en ordre dispersé comme ça a été le cas sur ce contrat", a-t-il poursuivi.

 

Estimé aujourd'hui à près de 8,5 milliards d'euros en France et en Finlande, contre 3,3 milliards en 2003, le coût de l'EPR a également été mis en cause dans l'échec français.

 

Bernard Bigot, administrateur général du commissariat à l'énergie atomique (CEA), a confirmé qu'un nouvel appel d'offres émirati pourrait être lancé en "2015-2016".

 

"Les contacts que nous avons avec nos amis emiratis sont dans cette perspective. Ils n'ont pas dit qu'ils feraient appel à un nouveau fournisseur mais qu'ils remettraient le marché en concurrence", a-t-il dit à Reuters en marge d'une conférence de presse à Paris sur un accord entre Veolia et le CEA.

Les Emirats arabes unis pourraient lancer autour de 2016 un nouvel appel d'offres pour construire des réacteurs nucléaires, une occasion pour les entreprises françaises de prendre leur revanche après leur échec il y a trois ans face à des concurrents coréens.
 
Au terme d'une visite aux Emirats, le président français François Hollande, qui était accompagné de représentants d'EDF et...