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Économie - Coopération

Moscovici veut rééquilibrer le commerce et les investissements avec la Chine

De Pékin, le ministre français de l’Économie et des Finances veut dissiper les inquiétudes chinoises sur l’avenir de l’euro.

Pierre Moscovici a été reçu hier par le vice-Premier ministre Li Keqiang. Pool/Wang Zhao/AFP

Le ministre français de l’Économie et des Finances, Pierre Moscovici, a souligné hier à Pékin vouloir rééquilibrer le commerce extérieur et les investissements de la France avec la deuxième économie mondiale et dissiper les inquiétudes chinoises sur l’avenir de l’euro.
Arrivé lundi en fin d’après-midi, M. Moscovici a été reçu hier par le vice-Premier ministre Li Keqiang, qui doit devenir en mars chef du gouvernement.
Accueilli par son homologue chinois Xie Xuren, il a également rencontré de hauts responsables économiques chinois, dont le patron du fonds souverain CIC, Lou Jiwei.
« Les investissements chinois sont bienvenus en France dès lors qu’ils créent des emplois » et « pour permettre à l’occasion la reprise d’entreprises françaises », a déclaré le ministre français en marge d’une conférence sur l’Europe donnée à l’Université du peuple, dans la capitale chinoise.
« Nous investissons beaucoup en Chine : 13 milliards d’euros. Les Chinois investissent aussi en France de manière significative, mais c’est seulement 3,4 milliards d’euros », a relevé M. Moscovici.
« Nous voulons simplifier l’accueil des investissements étrangers en France », a déclaré le ministre, indiquant qu’il préparait une proposition en ce sens avec la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq.
« Je ne suis pas un ministre protectionniste », a-t-il lancé aux étudiants chinois en ajoutant que « le gouvernement a adopté un plan sur la compétitivité comprenant une réduction du coût du travail » en France.
Interrogé, en pleine affaire Depardieu, par des journalistes chinois sur l’exil de Français à l’étranger pour des raisons fiscales, M. Moscovici a déclaré : « Ne pensez pas qu’il y a un phénomène de fuite devant la France. La France est un pays très attractif. »
Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de rééquilibrer les échanges commerciaux alors que « près de 40 % de notre déficit du commerce extérieur est aujourd’hui avec la Chine ».
« Ce déficit a vocation à se réduire. Il se réduira d’autant plus qu’il y aura d’une part une politique de soutien à la consommation en Chine et d’autre part une politique dynamique de la part de nos entreprises pour être présentes ici. »
Le ministre de l’Économie et des Finances a vigoureusement défendu la coopération nucléaire sino-française alors qu’une mission a été lancée par l’État pour faire le point sur les partenariats étrangers de cette filière, suite au projet controversé de réacteur de troisième génération de 1 000 mégawatts développé en commun entre EDF, Areva et le chinois CGNPC.
« Il n’est pas question pour nous de remettre en question notre partenariat nucléaire », a assuré M. Moscovici qui a dit « faire confiance à notre partenaire chinois ».
Face aux inquiétudes de Pékin sur la situation en Europe, le ministre de l’Économie et des Finances a martelé que « les fondamentaux de la zone euro sont solides » et que « nous avons maintenant les bons outils » pour combattre la crise de la dette.
« L’inquiétude est partiellement dissipée, mais pas encore totalement », a-t-il jugé en soulignant le soutien octroyé par Pékin à la monnaie unique.
M. Moscovici a également signalé aux responsables chinois que la place de Paris voulait jouer un rôle plus important dans le processus d’internationalisation du yuan.
Le PDG de Paris Europlace, Arnaud de Bresson, qui voyageait avec lui, a indiqué que les dépôts de monnaie chinoise dans les banques françaises s’élevaient à 10 milliards de yuans (1,2 milliard d’euros) et que 6 à 10 % du commerce bilatéral est libellé dans cette monnaie.
Enfin, les entreprises françaises ont émis plus d’obligations en yuans sur la place de Hong Kong que les britanniques, selon M. de Bresson.
Le déplacement à Pékin de M. Moscovici, qui s’achevait hier soir, était aussi placé sous le signe de la préparation d’une visite de François Hollande, attendue pour fin mars ou début avril.
« J’inciterai fortement le président de la République à venir en Chine, où il est attendu », a déclaré le ministre.

(Source : AFP)
Le ministre français de l’Économie et des Finances, Pierre Moscovici, a souligné hier à Pékin vouloir rééquilibrer le commerce extérieur et les investissements de la France avec la deuxième économie mondiale et dissiper les inquiétudes chinoises sur l’avenir de l’euro.Arrivé lundi en fin d’après-midi, M. Moscovici a été reçu hier par le vice-Premier ministre Li...

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