Et jeudi, deux députés kurdes ont pu rendre une rare visite à Abdullah Öcalan sur l’île d’Imrali, en mer de Marmara, où il est détenu depuis 1999. À l’appel de ce dernier, environ 1 700 détenus kurdes ont mis fin en novembre à 68 jours de grève de la faim pour dénoncer le maintien à l’isolement du fondateur et chef du PKK. D’après la presse turque, Abdullah Öcalan a lancé cet appel à la suite d’une série de discussions avec des responsables des services de renseignements (MIT) dans sa prison alors que des enregistrements ayant fuité en 2011 ont montré l’existence de contacts secrets à Oslo à cette époque entre le MIT et le PKK.
Malgré l’hostilité d’une grande partie des Turcs à l’égard du PKK, qualifié d’organisation terroriste par Ankara, l’Union européenne et les États-Unis, Recep Tayyip Erdogan est soucieux de mettre fin aux violences liées à la rébellion kurde, notamment en vue de sa possible candidature à l’élection présidentielle en 2014. En dix années au pouvoir, le chef du gouvernement islamo-conservateur a déjà renforcé les droits de la minorité kurde, qui représente environ 20 % des 75 millions d’habitants de la Turquie, notamment dans les domaines culturel et de la langue. Les représentants kurdes jugent toutefois ces développements insuffisants et réclament des pas supplémentaires vers une autonomie de leur région.
(Sources : agences)
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