« J’assume la responsabilité de ce que je dis », a-t-il affirmé, en réponse à un hommage que lui rendait le député Nicolas Fattouche, venu à Bkerké à la tête d’une délégation des habitants de Zahlé.
« Tout ce qui se passe est planifié, a ajouté le patriarche. Il existe de grands axes politiques, religieux et sectaires au Moyen-Orient, mais derrière tout cela, et je pèse mes mots, ce n’est pas l’édification du Moyen-Orient, mais le pillage économique qu’on cherche. Des intérêts économiques parfaitement étrangers à nos sociétés sont à l’œuvre. Ce qu’ils recherchent, c’est détruire le Moyen-Orient, le désintégrer, le miner avec des discordes confessionnelles, afin de mettre la main sur ses richesses et le dominer. »
« Face à ce plan, il ne faut pas rester passifs. Ce ne sont pas de simples événements qui se produisent. Il s’agit d’un plan étudié qu’on exécute et dont les objectifs sont énormes, mais avant tout économiques », a-t-il conclu.
Le patriarche Raï a de nouveau exhorté les protagonistes de la crise interne, mais surtout les forces politiques représentatives des communautés chrétiennes, à ne pas se prêter au jeu des axes régionaux et internationaux, mais à être des facteurs d’apaisement et de modération dans une région où les passions sectaires, notamment entre sunnites et chiites, sont exacerbées à dessein.
« Le Liban est appelé à être un pays de neutralité positive, a-t-il dit, une oasis de rencontre entre musulmans, chrétiens et croyants de tous horizons. Nous sommes une patrie faite pour la rencontre, pour l’unité dans la diversité, pour le dialogue et les libertés démocratiques. »
Partant, le patriarche Raï a jugé proprement « honteux » que les forces politiques au Liban ne parviennent pas à s’entendre sur une loi électorale équitable et représentative et ne s’assoient pas à la table de dialogue.
Pour le dignitaire maronite, les musulmans eux-mêmes souhaitent que les chrétiens s’abstiennent d’accentuer la discorde qui les oppose et jouent « un autre rôle que celui de diviseur ».
« N’oublions pas, a-t-il conclu, que le Liban est un phare sur le bassin méditerranéen et que les regards du monde sont braqués sur nous. »
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Et j'ajoute : Du moins, ON L'ESPÈRE !
SAKR LEBNAN
09 h 01, le 04 janvier 2013