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Liban - Social

L’ONG Saint-Jean-Chrysostome vole au secours des élèves défavorisés pour assurer leur scolarité

Les multiples effets des guerres qui ont secoué le Liban ont laminé le potentiel financier de la classe moyenne. Si bien que nombre de soutiens de famille peinent à couvrir les frais scolaires de leurs enfants. Face à cette situation, l’Association Saint-Jean-Chrysostome, fondée en 1993 par un Libano-Français, Georges Araman, s’emploie à couvrir une partie des scolarités des élèves issus de familles défavorisées.

Georges Araman, fondateur de l’Association Saint-Jean-Chrysostome.

Les séquelles de toutes les guerres que le Liban a subies au cours des dernières décennies se font encore sentir jusqu’à nos jours. Les effets, directs et indirects, de ces conflits armés en cascade ne se sont pas encore estompés. À titre d’exemple, la classe moyenne libanaise a presque disparu sous le poids du chômage et de l’inflation qui a été à certaines périodes galopante. L’affaiblissement rampant de l’économie libanaise ne fait, en outre, qu’aggraver la donne. Les salaires des pères de famille sont grignotée quotidiennement par l’inflation, et le salaire minimum reste très bas. Conséquence inéluctable de ce cumul de facteurs socio-économiques négatifs : un grand nombre de parents n’arrivent pas à scolariser leurs enfants dans des établissements d’enseignement privés qui, seuls, offrent une scolarisation trilingue sérieuse et prometteuse.
C’est à ce niveau qu’intervient l’Association Saint-Jean-Chrysostome auprès des familles les plus démunies pour subvenir aux besoins de scolarisation des enfants libanais. Cette association a été fondée en région parisienne en 1993 par Georges Araman, un Libano-Français qui s’est fixé à l’époque pour mission d’aider les enfants du pays de ses ancêtres qui venait de sortir de 15 ans de guerre civile désastreuse, tant économiquement que socialement et humainement.
Cette association d’inspiration chrétienne parraine des enfants issus de familles défavorisées, voire totalement démunies. Ces familles ont des revenus modestes ou insignifiants, et sont souvent touchées par le chômage, le décès ou le handicap du père. Elles ont, néanmoins, toutes l’ambition de faire en sorte que leur progéniture puisse bénéficier d’un enseignement primaire, complémentaire et secondaire sérieux, susceptible de constituer une base solide pour un parcours universitaire de haut niveau, ce qui permettrait d’ouvrir la voie à une carrière professionnelle réussie et donc à une amélioration du niveau de vie du jeune diplômé.

Les sœurs des Saints-Cœurs
 Deux critères sont essentiels pour le parrainage des enfants : la situation socio-économique de la famille et les résultats scolaires. Des fiches analytiques qui reflètent la situation familiale de ceux qui désirent bénéficier d’un parrainage sont soumises à l’association par des assistantes sociales pour être étudiées. Cette analyse du milieu social, qui est renouvelée chaque année, est essentielle pour la prise en charge d’une majeure partie de la scolarité des élèves.
Ces derniers sont tous scolarisés dans les écoles des sœurs des Saints-Cœurs à Byblos et Batroun, ainsi qu’au Collège national orthodoxe de Tripoli. Tous les élèves bénéficiaires du soutien de l’association apprennent le français et l’arabe dès la maternelle.
Cette association a parrainé durant l’année scolaire 2011/2012 non moins de 77 élèves (du jardin d’enfants aux classes terminales). Le nombre d’élèves parrainés depuis 1993 ne fait qu’augmenter, ce qui témoigne, certes, de la réussite de cette association, mais aussi, surtout, du nombre croissant de familles qui sont dans le besoin. Les services sociaux des collèges des sœurs des Saints-Cœurs ont été sur ce plan d’un grand soutien depuis le début de la mission de l’association, et la Congrégation des sœurs des Saints-Cœurs a constamment été solidaire de cette association.
Le Collège national orthodoxe de Tripoli en est, pour sa part, à son premier élève parrainé. Mais l’association compte dès la prochaine année scolaire en parrainer beaucoup plus car un grand nombre d’élèves de ce collège sont nécessiteux.

Le « parrain »
 Les écoles de Jbeil et de Batroun relevant de la Congrégation des sœurs des Saints-Cœurs ainsi que le Collège national orthodoxe de Tripoli sont tous les trois réputés pour la qualité et le sérieux de leur enseignement primaire et secondaire.
À la fin de leurs études secondaires, les bénéficiaires de l’aide de l’Association Saint-Jean-Chrysostome entament leur cursus universitaire avec un solide bagage de connaissances de base. Depuis le début de l’action de l’association, une cinquantaine d’élèves ont réussi au baccalauréat libanais avec d’excellents résultats. Leur reconnaissance envers l’association et son président, Georges Araman, reste indéfectible. Rien d’étonnant, par voie de conséquence, que M. Araman reçoive constamment des lettres d’élèves toujours scolarisés qui témoignent de leur reconnaissance, leur amour et leur affection pour celui qu’ils appellent leur « parrain ». Cet amour présent chez les élèves et cette trace que l’action de parrainage laisse en eux sont d’une importance majeure pour l’association, car cette dernière espère que ces jeunes aideront à leur tour, comme le témoigne un élève qui s’engage dès à présent à aider « d’autres enfants à poursuivre leurs études, de la même façon que les responsables de l’association ont fait avec moi ». Tel est précisément l’un des objectifs de l’association.
Georges Araman et son épouse Brigitte, d’origine française, effectuent régulièrement des voyages au Liban pour entretenir des contacts personnels et directs avec les responsables des écoles ainsi qu’avec les assistantes sociales attachées à ces établissements scolaires.
Dans ce cadre, l’Association Saint-Jean-Chrysostome estime que ce partage fraternel que constitue le parrainage des élèves démunis – parrainage qui vise à leur assurer un accès à la culture, à l’instar de leurs camarades plus fortunés, et à leur donner aussi un espoir en des jours meilleurs – représente l’expression la plus sincère de la foi chrétienne.
Les séquelles de toutes les guerres que le Liban a subies au cours des dernières décennies se font encore sentir jusqu’à nos jours. Les effets, directs et indirects, de ces conflits armés en cascade ne se sont pas encore estompés. À titre d’exemple, la classe moyenne libanaise a presque disparu sous le poids du chômage et de l’inflation qui a été à certaines périodes galopante....

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