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À La Une - L'homme de la semaine

Zlatko Salaj, l'homme qui a offert à la Croatie un lumineux conte de Noël

"Je suis vraiment content de pouvoir rendre heureux des enfants qui n'ont pas les moyens, comme moi autrefois".

Zlatko Salaj, 69 ans, est revenu à Grabovnica en 2002 avec l'idée de remettre en état le vieux moulin et offrir à sa famille le Noël dont lui-même avait toujours rêvé. Reuters/Nikola Solic

Rien n'est plus présent dans la mémoire de Zlatko Salaj que les Noëls passés dans ce vieux moulin, sans lumière, assis sur les genoux de son père, les cheveux recouverts de farine, qui lui disait: "On vit dans le besoin mais on survivra, mon petit".

 

Des décennies plus tard, Zlatko Salaj, 69 ans, est revenu à Grabovnica en 2002 avec l'idée de remettre en état le vieux moulin et offrir à sa famille le Noël dont lui-même avait toujours rêvé.

Après une enfance pauvre puis une carrière internationale au sein d'une compagnie allemande, l'ancien expatrié est de retour chez lui dans cette bourgade à 60 kilomètres à l'est de Zagreb, la capitale croate.


Là, Zlatko Salaj a puisé dans ses économies pour donner corps à son rêve d'enfance. "J'ai acheté des guirlandes lumineuses, 70.000 ampoules au total, et j'ai décoré deux sapins devant la maison. Un événement dans tout le village! Tout le monde s'arrêtait pour admirer ce spectacle de lumières", se souvient-il.

"J’augmentais tous les ans le nombre d'ampoules. Cette année, nous en sommes à 1,3 million", dit-il fièrement.


Depuis, sa propriété qui s'est agrandie et s'étend aujourd'hui sur quatre hectares plantés de 800 espèces d'arbres et arbustes différentes, est devenue une véritable attraction touristique avec l'aide notamment de l'office de Tourisme de Zagreb et le ministère du Tourisme croate.

 

"Mon histoire personnelle a été déterminante"
"Celui qui a fait ça a certainement réalisé son rêve d'enfant. Il fait froid mais cette lumière nous fait chaud au cœur", affirme Maja Sos, venue visiter le site.
"Je me sens vraiment comme dans un conte de fées", renchérit Dragica Vinkovic, qui y a amené sa petite fille Josipa.


Au départ, "j'ai pu mentir à ma femme, en lui disant que quelque chose à 5.000 euros ne m'avait coûté que 500 euros, mais ça n'a pas duré. Parce que le coût se monte aujourd'hui à plus de 65.000 euros par an", confit-il.
"Mon histoire personnelle a été déterminante. Mes parents avaient divorcé, maman est partie quand j'avais quatre ans (...) Mes amis n'avaient pas non plus un sapin de Noël spectaculaire, mais ils avaient leur mère et quelques bonbons accrochés aux branches, une pomme cachée dans un coin de la maison", se souvient Zlatko.


Aujourd'hui, ses yeux brillent quand des enfants viennent en groupe visiter la propriété, surtout s'il s'agit d'orphelins ou de personnes démunies. "Je suis vraiment content de pouvoir rendre heureux des enfants qui n'ont pas les moyens, comme moi autrefois", dit le propriétaire du domaine.


Pour les pauvres, l'accès au site est gratuit, mais, le droit d'entrée est de 2,5 euros pour la plupart des visiteurs.
"Nous attendons 50.000 visites cette année, durant les 39 jours d'ouverture" au public, entre le 1er décembre et le 8 janvier, après le Noël célébré par les chrétiens orthodoxes, dit Ana Bertic, présidente de la coopérative que l'ancien expatrié a créée pour gérer le domaine.
"Pour préparer l'hiver et décorer tout ça, il faut commencer en septembre" et notamment "faire passer quelque 60 kilomètres de câbles électriques" dans le sol, explique-t-elle.


Et cette année, Zlatko espère faire inscrire cet exploit dans le Livre Guinness des records.
"Le record du nombre d'ampoules décoratives sur une propriété privée est détenu par une famille australienne, avec 250.000 ampoules", souligne Mme Bertic. "Je suis convaincue que nous établirons un nouveau record qui sera confirmé".

Rien n'est plus présent dans la mémoire de Zlatko Salaj que les Noëls passés dans ce vieux moulin, sans lumière, assis sur les genoux de son père, les cheveux recouverts de farine, qui lui disait: "On vit dans le besoin mais on survivra, mon petit".
 
Des décennies plus tard, Zlatko Salaj, 69 ans, est revenu à Grabovnica en 2002 avec l'idée de remettre en état le vieux...

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