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Sport - Tennis

Saison 2012 : la France entre ombre et lumière

Le tennis français, sans avoir été totalement dans l’ombre, n’a jamais pu, ou su, attraper la lumière lors d’une saison 2012 somme toute triste, si l’on excepte l’éclaircie olympique.
Les Français en ont été réduits à jouer les seconds rôles, à l’image de Jo-Wilfried Tsonga et de Richard Gasquet, qui ont terminé respectivement aux huitième et dixième places de la hiérarchie mondiale. Placer deux joueurs en fin d’année dans le top 10 reste néanmoins une performance. Depuis l’instauration du classement ATP, ce n’est que la troisième fois – après le couple Yannick Noah-Henri Leconte en 1986 et le duo Tsonga-Gilles Simon en 2008 – que la France y parvient.
Quatre titres remportés au cours de la saison prouvent que la France reste une nation influente, mais les victoires de Tsonga à Doha et Metz, de Simon à Bucarest et de Gasquet à Bangkok ne masquent pas les faiblesses d’ensemble dans les tournois labellisés Masters 1000. Le Bleus ont donc surtout brillé aux Jeux olympiques où Tsonga a décroché l’argent en double avec Michaël Llodra tandis que Julien Benneteau et Richard Gasquet prenaient le bronze. Jo-Wilfried Tsonga a par ailleurs confirmé son standing de numéro un national en atteignant le dernier carré à Wimbledon mais il s’est loupé à Roland-Garros où il a raté le gros coup.
Les quatre balles de match manquées en quart de finale face au numéro un mondial Novak Djokovic hantent probablement encore ses nuits.

Quid de Monfils ?
Concernant son échec au deuxième tour de l’US Open, il a mis en exergue les limites de la gestion en solitaire et c’est au retour de New York qu’il a contacté Roger Rasheed, le coach australien avec qui il entend retrouver de la hauteur.
Avec son nouveau statut de top 10, Richard Gasquet n’aura plus l’excuse de croiser des cadors dès les huitièmes de finale des tournois du grand chelem et va devoir prouver qu’il est à la hauteur de son rang. Contrarié par des ennuis physiques, Gilles Simon a profité d’un joli parcours à Bercy où il a atteint les demi-finales pour achever l’année au 16e rang mondial. Après Tsonga, ce sera à son tour de vivre une saison en solo, après sa séparation choisie avec Thierry Tulasne. Gaël Monfils, lui, a vécu une « annus horribilis » en raison de ses problèmes au genou. Il a très peu joué – 28 rencontres –, et c’est presque un miracle de le voir finir l’exercice dans le top 100 (77e). La question est de savoir s’il peut rebondir. Indirectement, l’état physique du Parisien a en 2012 précipité la chute de l’équipe de France de Coupe Davis.
Guy Forget avait choisi la terre battue pour accueillir les États-Unis en quart de finale. Un pari perdu. C’est donc dans le cadre somptueux du Monte-Carlo Country Club que le capitaine, en place depuis 1999, a perdu son ultime bataille.
Une fois ses larmes séchées, Arnaud Clément a été désigné pour lui succéder.

Les promesses de Mladenovic
Jeune retraité des courts, l’Aixois vivra son baptême du feu en février face à Israël. Injectera-t-il du sang neuf ? Des jeunes aux dents longues comme Benoît Paire et Guillaume Rufin frapperont-ils assez forts à la porte pour déboulonner des vieux grognards comme, par exemple, Michaël Llodra ?
Les enjeux de 2013 sont aussi là. Chez les filles, deux Françaises figurent dans le top 50 et si c’était attendu pour Marion Bartoli (11e), ce l’était moins pour Alizé Cornet, qui termine l’année au 44e rang après avoir été 114e fin mars.
Sans titre cette saison, défaillante en grand chelem à l’exception de l’US Open où elle s’est hissée en quart de finale, Marion Bartoli a raté l’objectif du Masters. Du coup, avoir été la première à battre celle qui était alors invincible, Victoria Azarenka, à Miami, restera anecdotique. Quant à Cornet, elle s’est lentement reconstruite sur la terre battue, sa surface de prédilection. D’abord en atteignant la finale à Strasbourg puis en décrochant le deuxième titre de sa carrière, en juin, à Bad Gastein. Reste que la progression la plus notable est à mettre au compte de Kristina Mladenovic. Débarrassée de tout problème physique, la Parisienne a connu le déclic à Flushing Meadows où elle a pour la première fois de sa carrière franchi le premier tour dans un tournoi majeur.
Désormais 85e mondiale, elle a, à 19 ans, tout l’avenir devant elle et on peut supposer qu’Amélie Mauresmo, la nouvelle capitaine de l’équipe de France de Fed Cup, s’appuiera sur elle pour le choc de deuxième division face à l’Allemagne, les 9 et 10 février à Limoges.
Dans ce contexte, la remontée dans le groupe mondial tiendrait presque du miracle mais Mauresmo, ancienne numéro un mondiale, assure vouloir rebâtir sur du moyen terme.
Le tennis français, sans avoir été totalement dans l’ombre, n’a jamais pu, ou su, attraper la lumière lors d’une saison 2012 somme toute triste, si l’on excepte l’éclaircie olympique.Les Français en ont été réduits à jouer les seconds rôles, à l’image de Jo-Wilfried Tsonga et de Richard Gasquet, qui ont terminé respectivement aux huitième et dixième places de...

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