Rechercher
Rechercher

Économie - Zone euro

La supervision par la BCE rétablira la confiance, assure Draghi

Deux volets de l’union bancaire, le mécanisme de résolution des crises bancaires et une assurance commune des dépôts, ne sont pas encore sur les rails.

Le président de la BCE Mario Draghi, hier lors d’une audition au Parlement européen. Georges Gobet/AFP

L’accord européen sur la supervision bancaire unique dévolue à la Banque centrale européenne (BCE) contribuera à rétablir la confiance dans le secteur et à ranimer le marché interbancaire, a estimé hier le président de la BCE Mario Draghi.
L’accord intervenu la semaine dernière au sommet européen de Bruxelles confie la supervision des banques européennes à la BCE à compter de 2014 et constitue une première étape vers une union bancaire, présentée comme cruciale pour surmonter la crise de la zone euro. La BCE n’assurera la supervision directe que d’environ 200 établissements de grande taille sur les quelque 6 000 banques européennes, mais elle pourra intervenir directement dans des établissements plus petits en cas de difficulté. « Le mécanisme de supervision unique contribuera à rétablir la confiance dans le secteur bancaire au sein de la zone euro. Il aidera à ranimer les prêts interbancaires et les flux de crédit transnationaux, avec des effets tangibles sur l’économie réelle », a ajouté Mario Draghi lors d’une audition au Parlement européen. « Combiné avec la possibilité de recapitalisation directe des banques par le Mécanisme européen de stabilité, (...) le mécanisme de supervision unique permettra de rompre le cercle vicieux entre dettes souveraines et banques », a-t-il ajouté.
En réponse à certaines craintes exprimées sur le risque de conflit d’intérêt entre le rôle de superviseur bancaire de la BCE et ses responsabilités en matière de politique monétaire, le gouverneur de la Banque centrale belge, Luc Coene, a estimé que le premier n’affecterait en rien les secondes. Le conseil des gouverneurs de la BCE devra rendre des comptes à la fois sur la supervision bancaire et sur la politique monétaire, a justifié Luc Coene.
Une fois la supervision bancaire unique mise en place sous l’égide de la BCE, le Mécanisme européen de stabilité sera en principe autorisé à recapitaliser directement les banques. Jusqu’à présent, les gouvernements de la zone euro ont dû renflouer eux-mêmes leurs établissements bancaires en difficulté, accroissant leur endettement et alimentant un cercle vicieux où la consolidation des bilans bancaires affaiblissait le leur.
Les deux autres volets de l’union bancaire, le mécanisme de résolution des crises bancaires et une assurance commune des dépôts, ne sont en revanche pas encore sur les rails.
Au lendemain de l’accord sur la supervision bancaire unique, la BCE a souligné que l’apaisement des tensions sur les marchés financiers, signe du recul de la défiance des investisseurs, ne devait pas conduire à un relâchement de la discipline collective. Mario Draghi a aussi prévenu que les perspectives à moyen terme de l’économie de la zone euro restaient difficiles.
Dans ses dernières perspectives économiques pour la zone euro, la BCE a fait état d’un risque de contraction de l’activité en 2013, laissant la porte ouverte à une nouvelle réduction de son principal taux directeur, actuellement à un plus bas record de 0,75 %.
(Source : Reuters)
L’accord européen sur la supervision bancaire unique dévolue à la Banque centrale européenne (BCE) contribuera à rétablir la confiance dans le secteur et à ranimer le marché interbancaire, a estimé hier le président de la BCE Mario Draghi.L’accord intervenu la semaine dernière au sommet européen de Bruxelles confie la supervision des banques européennes à la BCE à...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut