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Sport

Marseille, équipe de paradoxes

En allant s’imposer à Bastia (2-1) mercredi lors d’un match à huis clos de la 17e journée, Marseille a confirmé qu’elle était bien une équipe de paradoxes, plus efficace à l’extérieur qu’à domicile et fonctionnant dans la réaction plutôt que dans l’action.
Un succès tient à peu de choses. À un penalty que l’arbitre aurait pu siffler en faveur de Bastia, pour une faute apparente de Morel sur Maoulida, et qui aurait pu ramener le Sporting à hauteur. Mais M. Ennjimi, très critiqué par les Bastiais, ne bronchait pas et sifflait deux minutes plus tard, cette fois pour une faute de leur gardien Bonnefoi sur Jordan Ayew.
À 2 à 0, l’OM tenait son succès, et il est logique, même si Mandanda a dû rester vigilant après le but de Modeste à la 82e minute.
Ce qui l’est un peu moins, c’est le parcours actuel des Marseillais, en difficulté chaque fois qu’ils pénètrent dans le Vélodrome, mais beaucoup plus à l’aise loin de leurs bases.
Avec six succès à l’extérieur en neuf matches, l’OM est l’équipe française qui voyage le mieux. Depuis le début du championnat, les joueurs d’Élie Baup se sont imposés à Reims (1-0), à Montpellier (1-0), à Nancy (1-0), à Brest (2-0) et deux fois en Corse (2-0 à Ajaccio, 2-1 à Bastia), autant d’adversaires de la seconde partie de tableau.
Mais dans le même temps, l’OM n’a remporté que quatre de ses huit matches à domicile, où le public commence à sérieusement gronder. Il s’est incliné face à Lyon (4-1) et Lorient (3-0), et a partagé les points avec le Paris SG et Nice (2-2).
Contre les « gros bras », Marseille piétine donc, battu par Lyon et Bordeaux, à part une victoire à domicile contre Lille.

L’OM s’accroche au podium
Ce qui ne l’empêche pas de se maintenir à la 3e place, ex aequo avec le Paris SG et son « serial-buteur » Ibrahimovic, mais largement devancé à la différence de buts.
Car avec seulement 22 inscrits pour 20 concédés, l’OM (huitième attaque et dixième défense du championnat) affiche une différence de buts famélique (+2) contre +20 pour le PSG, +14 pour le leader Lyon et +13 pour Saint-Étienne.
Par ailleurs, si l’OM avait établi en début de saison une série historique de six victoires d’affilée, il est désormais incapable d’enchaîner les résultats positifs, et connaît un parcours en « montagnes russes », selon Baup.
Étrillée par Lyon fin novembre, l’équipe a réagi parfaitement à Brest avant de s’effondrer à la maison face à des Lorientais qui n’avaient pourtant remporté aucun de leurs trois matches à l’extérieur.
Les joueurs se sont alors réunis pour se dire leurs quatre vérités et Baup les a appelés à « réagir en professionnels », attendant « des actes ».
Le message semble donc avoir été reçu, même si le faible adversaire de mercredi, désavantagé de plus par l’absence de ses supporteurs, n’a pas permis aux Marseillais d’apporter toutes les réponses.
Ils ont cependant de nouveau affiché les vertus d’engagement et de solidarité qui les animaient en début de championnat. Ils ont aussi retrouvé, en toute fin de match, leur attaquant fétiche André-Pierre Gignac, absent des pelouses depuis deux mois, pour une fracture au pied. Un Gignac qui, malgré sa longue indisponibilité, reste le meilleur buteur de l’OM cette saison en Ligue 1, avec 5 buts, devant les frères Ayew (4 buts). Quand on parlait de paradoxes...
En allant s’imposer à Bastia (2-1) mercredi lors d’un match à huis clos de la 17e journée, Marseille a confirmé qu’elle était bien une équipe de paradoxes, plus efficace à l’extérieur qu’à domicile et fonctionnant dans la réaction plutôt que dans l’action.Un succès tient à peu de choses. À un penalty que l’arbitre aurait pu siffler en faveur de Bastia, pour...

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