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Moyen Orient et Monde - Tension

Le Conseil de sécurité de l’ONU condamne la Corée du Nord

Pyongyang procède avec succès à un tir balistique qui permet au jeune dirigeant Kim Jong-un d’affermir son autorité.

Le Conseil de sécurité de l’ONU, réuni en urgence à huis clos hier, a condamné le lancement d’une fusée par la Corée du Nord. « Les membres du Conseil de sécurité ont condamné ce lancement qui constitue une violation des résolutions 1718 et 1874 » (qui interdisent à Pyongyang toute activité nucléaire ou balistique), selon un communiqué lu par Mohammad Loulichki, ambassadeur du Maroc à l’ONU et président du Conseil pour le mois de décembre. « Les membres du Conseil de sécurité ont rappelé qu’en avril 2012 (lors d’un tir raté effectué par la Corée du Nord), ils avaient exigé que la Corée du Nord ne procède plus à des lancements ayant recours à la technologie balistique et exprimé leur détermination à agir si un nouveau lancement était effectué », poursuit le texte. « Les membres du Conseil de sécurité continueront les discussions sur la réponse appropriée à apporter en accord avec leurs responsabilités étant donné le caractère urgent de ce dossier », ajoute le texte.
Les 15 pays membres du Conseil, y compris la Chine, qui s’efforce généralement de protéger son allié nord-coréen, ont condamné cet acte du régime de Pyongyang, selon des diplomates ayant participé à la réunion à huis clos. L’ambassadrice américaine aux Nations unies, Susan Rice, a indiqué pour sa part que les États-Unis ont réclamé une « réponse internationale ». Le lancement de cette fusée « fait plus que remettre en question » la participation de la Corée du Nord aux pourparlers à six sur son arsenal nucléaire, a-t-elle déclaré. Le tir nord-coréen « montre qu’en dépit des exigences posées par le Conseil de sécurité, la Corée du Nord est déterminée à poursuivre son programme de missiles balistiques sans respecter ses obligations internationales », a encore estimé Mme Rice, ajoutant : « Par conséquent, les membres du Conseil doivent désormais travailler de manière concertée pour envoyer à la Corée du Nord un message clair sur le fait que ses violations des résolutions du Conseil de sécurité auront des conséquences. » « Dans les jours qui viennent, les États-Unis travailleront avec leurs partenaires du Conseil de sécurité, leurs partenaires dans les pourparlers à six et avec d’autres pays de la communauté internationale pour trouver une réponse appropriée », a-t-elle poursuivi.
De son côté, le ministère britannique des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur de Corée du Nord à Londres. Hyon Hak-bong a été reçu par le plus haut fonctionnaire du ministère, Simon Fraser, qui lui a fait part de la « condamnation » du Royaume-Uni et a insisté sur le fait que « la communauté internationale était unie » pour juger que ce tir « menaçait la stabilité ». M. Fraser a aussi demandé à la Corée du Nord « d’éviter toute nouvelle provocation » et souligné « qu’au lieu d’attendre l’aide internationale », Pyongyang « aurait pu utiliser l’argent » de la fusée pour « nourrir » la population nord-coréenne.
Le tir de la fusée par la Corée du Nord a été réalisé avec succès hier. Cette « percée technologique » permet au jeune dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, d’affermir son autorité. Le lancement a été annoncé triomphalement à la télévision d’État par une speakerine en costume traditionnel. Pyongyang a déclaré avoir défié « les forces hostiles » et réaffirmé son « droit légitime » à lancer des engins à des fins pacifiques. En matinée, les États-Unis avaient déploré un acte « hautement provocateur, qui menace la sécurité régionale ». Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s’était dit « inquiet » pour « la paix et la stabilité de la région ». Tokyo avait dénoncé un acte « intolérable » tandis que la Corée du Sud avait « vigoureusement » condamné le tir et dénoncé les « provocations » du Nord. Condamnation « forte » également de Moscou qui a déclaré « déplorer profondément » le tir. L’Union européenne a brandi la menace de nouvelles sanctions. La France a « condamné très fermement » le tir et indiqué qu’elle soutiendrait une « action ferme » au Conseil de sécurité. Seule voix discordante, l’Iran, également soupçonné de poursuivre un programme nucléaire à visée militaire et sous le coup de sanctions internationales, a félicité la Corée du Nord.
(Source : AFP)
Le Conseil de sécurité de l’ONU, réuni en urgence à huis clos hier, a condamné le lancement d’une fusée par la Corée du Nord. « Les membres du Conseil de sécurité ont condamné ce lancement qui constitue une violation des résolutions 1718 et 1874 » (qui interdisent à Pyongyang toute activité nucléaire ou balistique), selon un communiqué lu par Mohammad Loulichki,...

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IL SUFFISAIT QUE LA CHINE LÈVE SON PETIT DOIGT !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

20 h 15, le 13 décembre 2012

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Commentaires (3)

  • IL SUFFISAIT QUE LA CHINE LÈVE SON PETIT DOIGT !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    20 h 15, le 13 décembre 2012

  • C'est de là que le danger pointe à l'horizon du Soleil Levant !

    SAKR LEBNAN

    08 h 42, le 13 décembre 2012

  • Pourquoi l'occident ne réagit pas contre la Corée du Nord, alors que ce pays déclare et montre son arsenal nucléaire, ainsi que ses programmes de toutes sortes ? quand il s'est agit de l'Irak sur des mensonges, les yankies ont réagi, pour l'Iran nouvelle puissance régionale, sur des soupçons ils menacent, mais la Corée du nord où tout est clair on ne bouge pas, vous voulez la réponse, je suis sûr que vous la connaissez.

    Jaber Kamel

    07 h 04, le 13 décembre 2012

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