L’antenne d’Interpol au siège des FSI à Beyrouth a reçu hier par courriel des mandats d’arrêt émis par les autorités judiciaires syriennes contre l’ancien Premier ministre Saad Hariri, le député de Zahlé Okab Sakr, et l’un des porte-parole de l’Armée syrienne libre, Louaï Moqdad. Les trois hommes sont accusés d’armer la rébellion syrienne. Interpol transmettra ces mandats d’arrêt au procureur général près la Cour de cassation.
Les réactions n’ont naturellement pas tardé à fuser. Le député Sakr a publié un communiqué relevant que ces mandats sont « la preuve flagrante que les enregistrements truqués ont été sciemment préparés et préfabriqués. Ces textes font désormais partie des crétineries du siècle, d’autant qu’ils viennent de me rajouter, avec ces mandats, sur la liste d’honneur », a-t-il martelé. Le député haririen Hady Hobeiche a été dans le même sens, affirmant que l’action menée par les autorités judiciaires syriennes « montre à quel point ce régime est en train de dégénérer, qu’il va bientôt disparaître ».
Rapatriements
Par ailleurs, L’Orient-Le Jour a appris que l’ambassadeur de Syrie au Liban Ali Abdelkarim Ali sera reçu aujourd’hui au palais Bustros par le chef de la diplomatie, Adnane Mansour, pour évoquer le dossier de Tell Kalakh. Beyrouth exige que les quatre survivants (trois Libanais et un Syrien) soient rapatriés au Liban pour qu’ils y soient jugés en vertu de la loi locale, tandis que les Syriens arguent qu’ils ne possèdent pas de cartes d’identité. Un problème que la Sûreté générale entend régler. Le cas des trois corps à rapatrier sera également discuté par les deux hommes.
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commentaires (7)
Parce que quelqu'un croit encore en la «parole» de ce Monstre ?
G.F.
11 h 28, le 12 décembre 2012